Folie des grandeurs - 22 juillet 2008

A l'occasion du traditionnel discours de la Fête nationale, Albert II a eu raison de rappeler - même si ce magnat dont la dotation a augmenté de 171.000 euros est mal placé pour le faire - que la pauvreté « a pris de nouvelles formes et touche davantage de jeunes et de familles monoparentales. Elle reste aussi répandue parmi les personnes âgées. Une étude du Service Fédéral économie montre qu'en Belgique une personne sur 7, soit 14, 7 % de la population, peut être considérée comme pauvre. »
Tout en reconnaissant que le taux de pauvreté belge est plus important que celui des pays voisins.
Une étude récente du Centrum voor Sociaal Beleid (CSB) a montré que le fossé ne faisait que se creuser entre la Belgique et les Pays-Bas.
Là où le taux est passé de 12 à 10%, la pauvreté a augmenté chez nous pour atteindre près de 15%. Il y a quelques années, les deux pays se trouvaient encore au même niveau. La cause principale ? La pauvreté des personnes âgées est loin d’avoir diminué, comme c’est le cas aux Pays-Bas. Il faut dire que nos pensions légales figurent parmi les plus modestes de l’Union Européenne.
L’étude montre également que nos voisins consacrent autant d’argent que nous à ce combat quotidien contre la précarisation, mais voilà, notre politique et notre gestion de ces fonds seraient nettement moins efficaces : nous dépenserions trop d’argent pour couvrir le chômage de très longue durée, au lieu d’encourager la réinsertion professionnelle, et les prépensions engloutiraient une grande part du budget disponible.
Conclusion : les fonds ne ciblent pas expressément ceux qui en ont vraiment besoin.

Albert II y a-t-il pensé au moment d’acheter un second yacht « Quartour » au constructeur Rizzardi, un joujou de... 1,5 million d’euros !
Comme disait Louis de Funès, dans La folie des grandeurs, « les riches sont faits pour être très riches et les pauvres très pauvres ».

Source : Standaard et CSB