Zeebrugge : avant l’indépendance, la Flandre reprend ses billes - 20 juillet 2008

Le premier « énergéticien » de la planète, GDF Suez, où l’Etat français, rappelons-le, est minoritaire avec seulement 35% de parts, menace de quitter le terminal LNG (gaz naturel liquide) de Zeebrugge si la Belgique, lisez la Flandre, lui retire sa participation majoritaire dans le terminal gazier :
« Si on nationalise le terminal gazier, GDF Suez sera obligée de développer son "hub" gazier ailleurs et le trafic diminuera à Zeebrugge », a indiqué samedi Gérard Mestrallet, le patron du groupe mondial qui ne fait pas dans la dentelle de Bruges.
Et il n’a pas tort car le monstre énergétique a largement contribué à la réalisation de ce terminal de la mer du nord dont il a doublé la taille.
Mais voilà, le bourgmestre de Gand, Daniël Termont, estime que GDF Suez, dont le seul tort consiste probablement à ne pas avoir d’ancrage en Flandre, possède une trop grande emprise sur le terminal gazier. Il craint un traitement inégal des producteurs qui utilisent le terminal.
M. Termont plaide pour que les communes flamandes (Publigaz) obtiennent une majorité dans Fluxys, gestionnaire du réseau gazier en Belgique et que, parallèlement, le terminal gazier de Zeebrugge soit entièrement contrôlé par le même Fluxys (devenu flamand dans l'opération).
On le voit, la Flandre essaie de reprendre le contrôle de son fleuron portuaire et de son réseau de distribution de gaz avant le grand saut final vers l’indépendance (ou le confédéralisme, ce qui est presque la même chose).
Quoi de plus humain, après tout ! Mais les requins de GDF Suez ne se laisseront pas si facilement rouler dans la farine, nous voulons dire, dans le sable de la « Vlaamse kust ».
Puisqu'il paraît que des accords ont été signés avant que les événements ne se précipitent en Belgique...

Sources : Le Soir et De Morgen


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