Les 10 mensonges belges : lucidité de Claude Demelenne - 11 juillet 2008

Le Journal du Mardi (juillet 2008), sous la plume de Claude Demelenne, a sorti un dossier intitulé Communautaire : les 10 mensonges belges ! que nous vous invitons à découvrir.
Les 10 thèmes abordés sonnent comme un réquisitoire contre la Belgique ou bien comme une plaidoirie en creux favorable à nos thèses :

• Premier mensonge : Leterme & Co discutent d’une réforme de l’Etat
• Deuxième mensonge : le communautaire, c’est « une affaire de politiciens »
• Troisième mensonge : 9% seulement des Flamands sont indépendantistes
• Quatrième mensonge : le Vlaams Belang recule
• Cinquième mensonge : le gouvernement fédéral est paritaire
• Sixième mensonge : Bruxelles est la capitale de la Flandre
• Septième mensonge : le confédéralisme est peut-être « la » solution
• Huitième mensonge : si tous les Belges étaient bilingues, tout serait réglé
• Neuvième mensonge : le but (de la Réforme de l’Etat), c’est la pacification communautaire
• Dixième mensonge : sans la Belgique, c’est le chaos

Un encadré fait la synthèse du dossier : "Nous avons trop longtemps refusé de regarder la réalité en face : nous sommes différents. Ce n'est pas pour cela que nous devons nous détester. Mais cela veut peut-être dire que nous ne sommes pas faits - ou plus faits - pour vivre sous le le même toit."

Léon Michaux, un autre collaborateur avisé de l'hebdomadaire ancré à gauche ponctue un billet caustique intitulé Buiten ? Avec plaisir ! par ces mots percutants :

« Si les Flamands veulent vivre entre eux sous un régime au­toritaire et sécuritaire et garder leurs sous dans leurs chaussettes, ça ne me pose aucun problème. Mais je ne désire pas qu'on m'impose ça. Pour le dire clairement : je ne veux plus être Belge avec eux. Je veux partir de mon plein gré en ayant négocié tout ce qui est négociable, y compris le droit des minorités qui ne peut être différent à Dilbeek, Bruxelles ou dans les Fourons.
Après tout si on se barrait avant que les autres nous foutent dehors, ça aurait plus de gueule et nous pourrions accueillir dans la joie et la bonne humeur les Flamands qui ne supportent plus les effluves pas très frais de leur terre natale (sic).
Wallonie-Bruxelles, terre d'accueil. Chiche ? »

A côté de ces deux articles empreints d’une grande lucidité, on trouve dans l’éditorial du rédacteur en chef, Laurent Arnauts, une perle de la plus belle eau :
« Renoncer à la Belgique, ce serait en quelque sorte renoncer à tout ce que l’être humain a produit de plus évolué. Autant dire que ce n’est même pas une option. »

Il doit y avoir de l'ambiance au comité de rédaction du Journal du Mardi !