La France : une progressivité de l’impôt plus équitable - 13 avril 2008

« En France, la progressivité est harmonieuse : on compte six paliers assez bien répartis ; un bel escalier se forme : le taux d’imposition le plus élevé (50%) est atteint à partir d’un revenu brut imposable de 47.161 euros, ce qui est déjà élevé. Cette situation française n’est toutefois plus d’actualité : de nouveaux barèmes ont été introduits chez nos voisins à partir de 2007. Le nombre de taux d’imposition est passé de six à quatre.

En Belgique, on compte cinq paliers mais ils portent sur des tranches de revenus nettement plus serrées ; l’ « escalier » est très raide ; on arrive beaucoup plus rapidement au taux le plus élevé, celui de 50 % (note : le taux français le plus élevé est passé de 50 à 40% en 2007).

Pour les revenus moyens (belges), soit ceux de la majorité des contribuables, la progressivité est ultra rapide. »

Ce n’est pas le R.W.F. qui l’affirme mais le très sérieux Trends-Tendances (version francophone) du 10 avril (pages 41-42), graphique à l’appui.

La conclusion de Jacques Autenne, professeur en droit fiscal à l’UCL et avocat fiscaliste, est sans appel : « Les classes moyennes sont les grandes perdantes, car elles arrivent très vite à des niveaux de taxation élevés. »

En France, les seuls « malheureux » sont ceux qui paient l’impôt sur la fortune. Pour y échapper, ils se domicilient à Bruxelles et, bien entendu, ils adorent la Belgique, ce pays de cocagne des millionnaires.

Didier Reynders a bien dans sa mallette un projet de réforme fiscale (un de plus !) qui tendrait vers le « modèle français » en ce qui concerne le taux d'imposition des bas revenus et des classes moyennes ainsi qu’une juste progressivité de l’impôt, mais les caisses semblent désespérément vides pour atteindre cet objectif.


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