Internet ? Deux fois moins cher en France - 12 avril 2008

En Belgique, le coût de l’ADSL est exorbitant. Au prix de 31,55 euros par mois, l’opérateur historique Belgacom vous connecte à l’ADSL Light, la version édulcorée de son accès Internet à haut débit. En France, il ne vous en coûtera que 29,99 euros chez un opérateur alternatif (Free). Celui-ci vous offre l’Internet à un débit culminant jusqu’à 28 Mbps (Megabits par seconde), l’accès numérique à plus de deux cents chaînes de télévision et la téléphonie illimitée vers les téléphones fixes de septante destinations dans le monde.
L’équivalent de ce « tout compris » est encore nettement plus cher à Belgacom.

Un opérateur et un Etat fédéral sans scrupules

Il ne faut pas chercher bien loin la raison de ces prix surfaits : Belgacom est toujours propriétaire du réseau téléphonique souterrain. Les concurrents qui veulent y accéder doivent payer le prix fort, sans aucun rapport avec les frais d’entretien réels de l’infrastructure « publique ». C’est la raison pour laquelle les tarifs des concurrents de Belgacom sont quasi similaires.

Pour la réduction de la fracture numérique, la Belgique repassera !

L'IBPT ? Politisé !

L’IBPT est chargé de sanctionner Belgacom en cas d’éventuel abus de position dominante.

Malheureusement, l’Institut public manque de personnel (!), de moyens et d’indépendance par rapport au pouvoir politique.

En effet, l’Etat belge est l’actionnaire majoritaire de Belgacom. On l’a compris, le gouvernement n’a aucun intérêt à mettre la pression sur Belgacom pour qu’elle s’ouvre davantage à la concurrence. Une réduction des tarifs provoquerait une diminution substantielle des dividendes qu’il perçoit chaque année de son dernier joyau (encore belge).

Le 16 avril, l’émission Questions à la Une (RTBF) se penchera sur le sujet.

Source : Télépro


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