Le patronat wallon, cheval de Troie de la Flandre - 15 mars 2008

Dans un long entretien accordé ce jour au Morgen, Alain Domb, Président de l’Union Wallonne des Entreprises, estime que la Flandre ne peut pas financer éternellement la Wallonie.

Le plus étonnant, c’est que le patron des patrons wallons adopte un discours très… flamand en affirmant par exemple que les trois régions sont très différentes et que si les Flamands demandent la régionalisation du marché du travail, ce serait dû au fait qu’ils n’accordent plus leur confiance aux hommes politiques wallons, incapables, selon eux, de prendre les bonnes mesures en la matière.

Pour lui, la solidarité ne peut pas durer si la Wallonie n’entreprend rien pour neutraliser les transferts du nord vers le sud et les francophones n’auraient pas le droit d’empêcher la Flandre de prendre son avenir en main.

Alain Domb vient de signer récemment un pacte de « solidarité » avec la Fédération des entreprises de Belgique et ses collègues flamands. Un pacte qui prévoit, entre autres, la régionalisation du marché du travail. Il dit également que de nombreux entrepreneurs « wallons » (ndr : dont beaucoup d’origine flamande) sont favorables à la régionalisation de l’impôt des sociétés : la Wallonie serait forcée ainsi à suivre la Flandre dans la baisse de cet impôt.
Même si Alain Domb reconnaît pour sa part qu’il préfère une diminution régie par le niveau fédéral.
Il ajoute que le coût de la séparation serait « effroyablement lourd »  pour la population wallonne.

Alain Domb conclut que le fossé entre les organisations patronales flamande et wallonne n’a jamais été aussi grand depuis 18 mois. Il était temps de réparer les dégâts. C’est le sens du pacte évoqué plus haut.

Et des déclarations "flamandes" du fondateur du parc animalier Paradisio.

On comprend également pourquoi les nostalgiques de BUB y voient un de ses collaborateurs privilégiés. Avec l'inévitable Rudy Arnoudt...


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