18. Qui paiera nos pensions ? Nos allocations
(familiales, de chômage) ? Nos soins de santé ?

La France possède un système très performant de sécurité sociale. Ce système a été créé par le général de Gaulle en 1945. Il couvre les branches suivantes :

  • les assurances maladie, maternité, invalidité et décès ;
  • les accidents du travail et les maladies professionnelles ;
  • la vieillesse ;
  • les prestations familiales. Il couvre donc un très large éventail de prestations. Plusieurs régimes sont en vigueur selon la catégorie sociale
    dans laquelle on se trouve :
  • le régime général qui concerne les salariés de l'industrie et du commerce (80% des allocataires français) ;
  • le régime agricole pour les salariés et non-salariés de l'Agriculture ;
  • des régimes spéciaux pour des catégories particulières de travailleurs telles que les fonctionnaires, les agents de la SNCF ou de l'EDF, etc. ;
  • des régimes autonomes qui couvrent les besoins de professions indépendantes autres que les professions agricoles telles que les artisans, les commerçants, les professions libérales.
  • Le financement de la sécurité sociale est garanti par un système de cotisations et de financements complémentaires assurés par l'État au travers, entre autres, de contributions.

Enfin, un régime d'indemnisation du chômage géré par l'UNEDIC, équivalent de l'ONEM, est organisé en France pour protéger les personnes qui n'ont pas d'emploi. Il faut savoir que le droit aux allocations est limité dans le temps.

Une large couverture sociale est donc organisée par la France. Il n'y a pas lieu de craindre une quelconque perte de protection lorsque la Wallonie rejoindra la France. Les Wallons y seront des allocataires au même titre que tout Français, et y bénéficieront, dès lors, des mêmes droits sociaux.

Par ailleurs, lors de l'intégration de la Wallonie dans la France, cette dernière reprendra les obligations de la Belgique en assurant la continuité des prestations sociales comme, par exemple, dans le domaine des retraites.

Pour information. En ce qui concerne les pensionnés et les petits revenus :

Le taux d'imposition le plus faible en Belgique est, malgré la réforme fiscale, de 25% pour les revenus inférieurs à 6.730 euros. Il passe à 30 % sur les revenus compris entre ce montant et 9.580 euros, à 40 % entre ce montant et 15.960 euros, etc. Certes, tout contribuable bénéficie de quotités exemptées d'impôt et les pensionnés, soit sont exonérés d'impôt si la pension est la seule source de revenu et qu'elle ne dépasse pas 12.008,04 euros par an, soit bénéficient d'une réduction forfaitaire d'impôt pour autant que leurs revenus totaux ne soient pas trop élevés.

La fiscalité française est beaucoup plus favorable aux revenus modestes. Si le revenu net imposable est inférieur à 4.262 euros, le taux d'imposition est nul. Si le revenu est compris entre ce montant et 8.382 euros, le taux d'imposition devient 6,83 % ; il passe à 19,14 % pour les revenus compris entre 8.382 euros et 14.753 euros, etc. En outre, un pensionné bénéficie toujours, en France, d'un abattement de 10 % sur le montant de sa retraite au même titre que celui qui est appliqué pour les frais professionnels, et il bénéficie d'un second abattement de 20 % sur le solde.

De ce fait, l'assiette d'imposition en France représente 72% du revenu perçu en Belgique. Avec une espérance de vie, de 15 ans, cela fait près d'un million et demi d'anciens francs belges d'économisés !


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