Le rattachement à la France est dans l'air du temps - 28 avril 2010

Linkebeek, commune majoritairement francophone située en Flandre, à la périphérie de Bruxelles.: « Sans compromis, la Belgique est condamnée »

Hebdomadaire Marianne - Anne DASTAKIAN - 9 Août 2008

Marianne: Selon un sondage du quotidien belge le Soir, 49% des Wallons souhaitent un rattachement à la France, auquel 60% des Français seraient favorables. La situation est-elle si grave?

Damien Thiéry (bourgmestre non nommé de Linkebeek) :
Ce sondage nous a surpris car il dénote une évolution rapide des mentalités - en janvier 2008, seuls 29% des Wallons souhaitaient ce rattachement -, mais il est dans l'air du temps. Nous vivons une situation politique instable et, si la Belgique cessait d'exister, beaucoup préféreraient rejoindre une France stable. Mais attention: ce sondage a été fait dans la seule Wallonie, et non dans la région bruxelloise, qui est à 90% francophone. Et la question n'est pas anodine. S'il fallait choisir entre une Belgique comprenant la Wallonie et Bruxelles ou le rattachement de la seule Wallonie à la France, la majorité aurait probablement opté pour la première solution: la volonté de rester belge est forte en Wallonie.

Ce qui n'est pas le cas en Flandre...

D.T.: Séparatistes dans l'âme, les Flamands souhaitent une profonde réforme des institutions pour faire de notre pays une confédération dont le seul point commun serait le roi! Partant du postulat que Bruxelles, situé en Flandre, leur appartient, ils n'ont aucune intention de négocier avec les francophones. Profitant de leur avantage numérique, ils pensent pouvoir imposer leurs vues. Mais les francophones n'accepteront jamais une réforme sans compensations, notamment sur le plan des droits linguistiques.

Un peu d'humour : la carte astrale de la Belgique


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