Chasseurs ardennais chassés de notre mémoire collective - 19 février 2010

Pieter De Crem, le Ministre de la Défense nationale, nous voulons dire flamande, est bien décidé à supprimer l'A.O.C. du courage et de l'honneur :
"Chasseurs Ardennais".

Ainsi, le prestigieux régiment des Chasseurs ardennais, caserné à Marche-en-Famenne, va devenir le "4e bataillon médian", une appellation idiote et anonyme qui partage la même racine latine que le terme "médiocre".

C'est un peu comme si l'on imposait à la Royal Air Force britannique ou aux Chasseurs alpins français de changer de nom !

Pour les plus jeunes, nous rappelons que les Chasseurs ardennais ont eu un comportement héroïque durant les deux guerres mondiales, plus particulièrement pendant la campagne de mai 40, mal préparée par le roi Léopold III qui se méfiait davantage des alliés anglais et français que du régime nazi.

Par leur résistance sur la Lys, alors que des bataillons flamands se rendaient sans combattre, les Chasseurs ardennais ont favorisé le rembarquement des troupes anglaises et françaises à Dunkerque.

Le R.W.F. ne doute plus de la volonté de la Flandre de devenir indépendante ou, mieux encore pour elle !, de coloniser la Wallonie dans un magma "konfederaal", avec la collaboration honteuse de certains autonomistes wallons. 

Il est malgré tout affligeant de constater que la Flandre politique s'attaque sournoisement aux symboles de la mémoire collective wallonne et, en particulier, ardennaise.

Les Chasseurs ardennais ne se sont certainement pas battus pour la Belgique actuelle, dominée par la Flandre et dont certains ténors revendiquent fièrement le passé nazi de leurs famille (Bart Somers, Johan Sauwens, Bart De Wever, Jan Peumans, etc.)

Note : d'autres régiments, comme ceux de Ligne, ont également fait preuve d'un grand courage.

La Bataille de la Lys

Source du texte qui suit :

Le 10 mai 1940, les Allemands franchissent la frontière et se ruent vers l'ouest.
Pendant toute la durée de la campagne, les Chasseurs Ardennais vont rester à la pointe du combat. Partout et durant dix-huit jours, ils rempliront leurs missions au-delà de ce qui leur était demandé.
Les noms de Bodange, Strainchamps, Bastogne, Chabrehez, Vielsalm, Rochelinval, Temploux, la Dendre, l'Escaut, la Lys, Vinkt, Gottem... jalonnent leurs combats et leurs sacrifices.
Leur bataillon d'artillerie se fera littéralement massacrer sur le canal Albert. Une partie se reconstituera en France tandis qu'une autre combattra encore sur la Lys.
Le bataillon Moto de Chasseurs Ardennais combattra d'un bout à l'autre de la Belgique, tel le corps de pompiers du 7e Corps.
La Lys, où deux divisions de Chasseurs Ardennais, voisines par hasard, car dans deux corps différents, combattront côte à côte jusqu'à l'ultime moment, serait leur contribution majeure à ces quatre jours de résistance qui allaient, selon Liddell Hart lui-même, donner un précieux délai aux forces alliées pour rembarquer avec succès à Dunkerque.

Beaucoup de Chasseurs Ardennais réussiront à échapper à la captivité et se retrouveront dans les maquis ardennais.
Là-bas, leur béret vert devenait le signe distinctif de nombreux autres résistants qui ne l'avaient jamais porté auparavant.
Près de mille Chasseurs Ardennais perdront la vie durant la campagne des 18 jours.
Les citations Ardenne, La Dendre 1940, Vinkt, la Lys, Canal Albert, Belgique 1940, seront octroyées à nos Régiments.

Cette citation historique n'engage nullement l'association envers le R.W.F.

A lire sur le massacre de Vinkt : De secrètes injustices
de Xavier Hanotte, Ed. Belfond.

Note du R.W.F. : on a appris ce 24 février que, sous la pression des ayant-droit (à l'appellation de "Chasseurs ardennais"), Pieter Decrem et son général ont renoncé à débaptiser les régiments en question.


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