Ligne ferroviaire Dinant-Givet : la balle dans le camp belge - 12 octobre 2009

Article de Mirko SPASIC dans Union Champagne-Ardenne-Picardie du 10 octobre

Aujourd'hui, la réouverture de la ligne ferroviaire Givet-Dinant fait l'objet d'une belle unanimité côté français. Qu'en est-il côté belge, après les récentes élections ?

LE projet de réouverture de la ligne ferroviaire Givet-Dinant semble avoir le vent en poupe, côté français en tous les cas, et ce n'est déjà pas si mal.

Défendu depuis le début par les élus de la Pointe, Claude Wallendorff, maire de Givet et conseiller général du canton en tête, par la communauté de communes, mais aussi par Boris Ravignon, conseiller général du canton de Charleville-La Houillère, il fait aujourd'hui l'objet d'un large consensus, toutes étiquettes politiques confondues. Jean-Paul Bachy, président socialiste du conseil régional, a lui-même dit récemment que « cette réouverture est une nécessité ».

Boris Ravignon rappelle pour sa part que l'Etat participe à hauteur de 60.000 euros à une étude, en cours, qui doit permettre d'apprécier le potentiel de fréquentation de ce service par des voyageurs. Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des transports, s'y était engagé en juillet dernier et les résultats de celle-ci seront disponibles en décembre.

Claude Wallendorff représentait le conseil général lors des récentes fêtes de Wallonie, à Namur. « Il s'agissait de renouer le dialogue avec la nouvelle présidente de l'assemblée de Wallonie, l'écolo Emily Hoyos ». Celle-ci semble au moins favorable à ce que le débat sur ce sujet soit relancé côté belge.
Point de vue confirmé par Boris Ravignon qui « espère une relance du dossier ».
Ce qui est certain, c'est que le débat wallon et la négociation, dont est investi le préfet des Ardennes par l'Etat français avec les autorités belges, a été freiné par le contexte électoral belge.

« Le secrétaire d'Etat nous a confirmé pendant l'été que des crédits, à hauteur au moins de 3 millions d'euros, sont toujours inscrits au contrat de développement économique pour financer les travaux de réouverture, aux côtés de l'Europe, du conseil général et de la communauté de communes des Rives de Meuse », assure Claude Wallendorff.

Avis partagés

Les défenseurs de la ligne sont confiants, notamment à l'égard des conclusions de l'étude de trafic à venir. « La précédente étude qui concluait déjà à l'intérêt de cette liaison avait été réalisée en 2004. Depuis, le TGV est arrivé à Charleville-Mézières et les perspectives de trafic doivent être significativement supérieures », déclarent les deux conseillers généraux de la majorité.

Outre-Quiévrain, les avis sont beaucoup plus partagés. La réouverture de la ligne est appelée de ses vœux par le bourgmestre de Dinant, mais le sujet est loin de faire l'unanimité. Les élections passées, dans quel sens penchera la balance ?

Note : le R.W.F. s'intéresse depuis 2004 à ce dossier fondamental pour le développement de la Région wallonne.


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