La tête de la RTBF : nomenklatura et apparatchiks - 6 octobre 2009

Une pétition circule dans les rédactions et les différents services de la RTBF : elle souhaite tirer la sonnette d'alarme.

En juin, la rédaction de la RTBF était en ébullition : elle dénonçait la manière dont Jean-Pierre Jacqmin, parachuté par le PS à la tête de la Direction de l’Information, dirigeait la manœuvre.  

A l’époque, la Société des journalistes avait envoyé une lettre bien frappée pour dénoncer la situation, mais celle-ci resta, comme de bien entendu, sans réponse.

Suite à la crise financière, la Communauté française est aujourd’hui contrainte de réduire la dotation de la Maison Kafka, le surnom de la RTBF. Il serait question de supprimer un quart du personnel.

C’est dans ce contexte difficile qu’une pétition interne circule pour attirer l’attention de la Direction sur le malaise qui règne au sein de la chaîne publique.

A l’origine de celui-ci, la numérisation de toute la chaîne de production de l’information, un projet qui porte un nom de type soviétique, Numprod, et le suicide d’un technicien.

Un journaliste, qui tient à conserver l’anonymat compte tenu du climat inquisiteur qui règne au Boulevard Reyers, va jusqu’à remettre en question la nouvelle organisation des rédactions en une newsroom (sic) unique et la nouvelle hiérarchie de l’information, où les chefs de service chapeauteraient à la fois la radio et la télé.

Et d’ajouter : « Je sais bien que la RTBF ne se résume pas à l’information, mais on peut quand même se demander pourquoi on lance une émission comme Sans chichis, qui pompe de l’argent pour n’attirer que 20 à 40 000 téléspectateurs, alors que l’on a annulé l’émission spéciale que l’on devait faire en direct de Berlin en novembre ».

Ainsi la RTBF a-t-elle décidé de supprimer une programmation commémorant le 20ème anniversaire de la fin de l’Allemagne de l’Est (DDR ou RDA) et de la chute du Mur de Berlin.
C’est dans la logique des choses, dans la mesure où Jean-Pierre Jacqmin, alors qu’il était encore responsable de Matin Première (radio), avait osé demandé par écrit au R.W.F. de ne plus lui envoyer ses communiqués officiels qui semblaient déranger son petit confort intellectuel !

Quand Jean-Pierre Jacqmin a été désigné Directeur de l’Information à la télévision, notre parti a bien dû constater que pour la première fois depuis sa création notre Congrès électoral du mois de mai n’avait pas été couvert par la chaîne publique, pourtant subsidiée par l’ensemble des contribuables.

NB : le R.W.F. est bien entendu solidaire de tous les employés "anonymes" de la RTBF qui font honnêtement leur travail, indépendamment du régime en place.

La RTBF plus proche du pouvoir (PS) que les chaînes publiques françaises

Source : La Libre