La Belgique ou la gabegie mal assumée - 23 août 2009

L’ouverture programmée d’un Consulat général de Belgique à Marseille - alors qu’il en existe à Nice, situé à 200 km, et que Lyon n’en possède pas - a mis en exergue trois points : l’imbroglio des niveaux de pouvoir, le copinage et l’extrême politisation au sein de la diplomatie belge, mais surtout la possibilité d’économies d’échelle dans la perspective d’une Wallonie française.

En matière de non-communication au plus haut niveau :

Le secrétaire d’Etat au Budget Melchior Wathelet, directement concerné par l'impact financier de la décision de son collègue des Affaires étrangères Karel De Gucht - celui-ci est entre-temps parti se faire oublier à l’Europe - a appris l’information par la presse !  

En matière de copinage et de politisation de notre diplomatie :

Pour occuper un poste sur mesure, que d'aucuns appellent déjà un "parachute doré", on nomme un haut fonctionnaire de l’administration, qui a bien sûr une étiquette politique, son parcours professionnel important peu. Plutôt qu’une personne compétente issue du corps diplomatique.

L’entourage de l’heureux élu confesse qu’il « faut bien les chercher, les MR, dans les grands postes diplomatiques.
Londres, ce sera un VLD, Berlin c’est un CD&V, Paris un CDH, Pékin un PS » (sic)

En matière d’économies d’échelle :

Charles Michel, secrétaire d’Etat à la Coopération au développement avoue, à la suite de la création de ce poste visiblement superflu, un fait incroyable pour un Etat moderne qui espère fêter son bicentenaire en 2030, à savoir que le réseau diplomatique belge reste à définir dans ses grandes lignes :

C’est un débat important et fondamental : on ne peut pas continuer à décider au coup par coup. (...)
Nous sommes un petit pays mais qui a un fort ancrage international et la question de notre réseau diplomatique est fondamentale. Il faut que l’on commence à raisonner à l’endroit, en se demandant de quoi la Belgique a besoin et en dessinant le réseau qui correspond, tout en tenant compte du cadre budgétaire des Affaires étrangères, qui est connu.
Ces dernières années on a fermé des postes au Cameroun et au Mali, et, dans le même temps, on a ouvert trois postes dans les trois capitales baltes, où l’Union européenne a déjà des représentations.
Dans un monde idéal, la Belgique pourrait installer dix consulats dans chaque pays européen, mais cela serait-il vraiment une bonne idée ? En tout cas, j’estime que ce genre de décision ne devrait plus appartenir au seul ministre dans les années à venir. 

Dans le cadre d’une Wallonie, 23ème région de France, les économies d’échelle seront considérables dans le domaine des Affaires étrangères, via la suppression d'ambassades, de consulats et de représentations de divers niveaux de pouvoir, comme celles du CGRI (relations internationales de la Communauté française) saupoudrées aux quatre coins de la planète.

Il semble évident que la République représentera les intérêts de la Wallonie aussi efficacement, sinon mieux, que la diplomatie belge, toujours plus noyautée par la Flandre.

Sur le plan humain, les meilleurs hauts fonctionnaires wallons bénéficieront de possibilités de carrière beaucoup plus étendues dans l'espace diplomatique français.

Et l'affectation se fera davantage au mérite !

Source : La Libre

Bienvenue chez la Bonne Mère : un parachute doré à Marseille

P.s. : un internaute nous signale que les économies d'échelle seront encore bien plus importantes dans le domaine de la Défense nationale (achat de matériel, formation du personnel, coût des opérations humanitaires, etc.) 


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