La France garde le Nord - 3 juin 2009

« Un pas en terre connue ». C’est le titre d’un article de l’hebdomadaire Knack du 3 juin 2009 consacré aux investissements flamands dans la région Nord-Pas-de-Calais.

Celle-ci y est décrite comme un « prolongement du Westhoek » (qui correspond plus ou moins à la plaine maritime de l’Yser).
Après les Allemands et les Américains, les Flamands sont en effet les plus grands investisseurs de cette région transfrontalière.
Ce qui les intéresse ? L’espace vital, comme c’est le cas, à leurs yeux, de la Wallonie.

Un dirigeant d’entreprise flamand a confié au journaliste de Knack : « J’ai vu évoluer Dunkerque jusqu’à ce qu’elle devienne le troisième port de France, après Marseille et Le Havre. »

Le Président Sarkozy soutient personnellement le « Port du Nord », l’Etat français y investissant massivement.

Dominique De Cock, un entrepreneur flamand, contredit fermement la réputation de lenteur et de paperasse de l’administration de la République : « Dès que nous avons été prêts à affronter le marché, l’entreprise a été opérationnelle en trois mois ».

Un autre cliché qui se trouve démonté : le jusqu'au-boutisme des syndicats français, comme le laissait penser, par exemple, la grève des pêcheurs de la région.
Epiphénomène : les relations interprofessionnelles seraient proches des nôtres.

Un patron flamand, Luc Van Holzaet, estime que la différence entre la Flandre et le Nord-Pas-de-Calais est négligeable.
Après avoir pesé les avantages et les inconvénients des deux systèmes régionaux, notre entrepreneur conclut que la pression sur les salaires est moins forte dans le nord de la France et que le travail au noir y est moins répandu, même s’il peste contre les 35 heures qui y sont en vigueur.

En résumé, la République n’a jamais abandonné l’extrême nord de l’Hexagone en déclin, comme le prouve le développement prodigieux de Lille, Valenciennes, Dunkerque et Calais.
On ne peut pas en dire autant de la Belgique aux mains de la Flandre qui a assisté impassible à l'enlisement industriel du sillon Sambre et Meuse ...
Le ministre flamand Luc Van den Brande n’avait-t-il pas dit un jour : « Plus un centime pour l’acier wallon ! »

Il est évident qu'une Wallonie française attirerait des investissements massifs tout en obtenant un accès direct au marché intérieur de la République, ce qui représenterait une source non négligeable d'emplois.

Made in Belgium en perte de vitesse


© R.W.F. Dernière mise à jour le vendredi 5 juin 2009 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.