Réalisme italien contre inertie de Van Rompuy - 3 mai 2009

L’Italie a refait ses comptes et prévoit désormais une chute de 4,2 % de son Produit intérieur brut (PIB) en 2009, avant une légère reprise en 2010 (+ 0,3 %), commente le ministère des Finances. L’Italie se rapproche ainsi des prévisions du FMI (Fonds Monétaire International) et de l’OCDE qui estiment, respectivement, à 4,4 et 4,3 le recul du PIB italien.

Le rapport déficit/PIB sera de 4,6 % cette année, ainsi qu’en 2010, avant de descendre à 4,3 % en 2011, ajoute le ministère.

Jusqu’à ce jour, le gouvernement italien envisageait une contraction de 2 % du PIB en 2009 et un déficit s’élevant à 3,7 % du PIB.

Parallèlement, le gouvernement de M. Van Rompuy s’accroche toujours à la chimère d’un déficit de 1,9% alors que le FMI table sur 3,8%, soit le double !
Un tel déficit ne s’était plus vu en Belgique depuis 1939, selon la Banque nationale.

Si les prévisions de cet organisme international se vérifient, il y aura un trou de 15 milliards d’euros dans les finances belges. Cela signifie qu’il n’y a plus d’argent pour financer un plan de relance bis pourtant indispensable à notre économie.
« Ce serait franchement irresponsable » confie une source anonyme du gouvernement.

D'après le FMI, il faudrait accélérer les investissements déjà planifiés, baisser les impôts de façon temporaire pour les familles endettées et promouvoir de grands travaux d’infrastructure qui rencontrent l’intérêt général. Le FMI attire également l’attention sur les risques de dérapages des fonds de vieillissement (que le gouvernement fédéral n'alimente plus depuis quelques années) et de la sécurité sociale, dont le chômage va aggraver le déficit.

Mais voilà, depuis quelques jours, le gouvernement Van Rompuy est entré en affaires courantes et n’a plus qu’une date en tête : le 7 juin.

On doute même qu’il fasse quoi que ce soit avant la formation des gouvernements régionaux. Une formation qui sera particulièrement ardue en Flandre compte tenu de l'émiettement du paysage politique.

Autant dire qu’il ne se passera plus grand-chose avant la rentrée politique de septembre 2009 ! Il est vrai que, pour les élites politiques et économiques flamandes, les élections régionales revêtent une importance capitale.
C’est à ce niveau que se décidera un jour l'avenir de la Flandre, cette nation en construction.

Source : De Morgen du 23 avril 2009 et Le Soir du 2 mai 2009


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