Régionalisation larvée de la police fédérale - 29 avril 2009

L’occasion fait le larron. Le VLD, dont le slogan de campagne se résume à « Er zit meer in Vlaanderen » (« Plus est en Flandre » ou une version courte de la formule du premier Ministre président de la Flandre Gaston Geens, « Ce que nous  faisons nous-mêmes, nous le faisons mieux ») profite honteusement de l’affaire qui oppose le chef de la Police fédérale, le francophone Fernand Koekelberg, à son Ministre de l’Intérieur (VLD) pour tenter d’obtenir par la bande une régionalisation de la police.
L’actuel Commissaire général ne conserverait quasi aucune compétence, indiquait le journal flamand De Morgen le 23 avril.

Ainsi, le travail judiciaire relèverait-il à nouveau de la compétence de la magistrature. Le contrôle de la police locale par la police fédérale serait supprimé et les polices de la route, des chemins de fer et de la navigation reviendraient aux Régions. Sans transferts de moyens financiers aux régions et municipalités, comme de bien entendu.

Selon l’organisation syndicale CGSP-Police, « On est en train de refaire la réforme de la police en marche arrière ».

Une réforme, qui avait été rendue indispensable suite au scandale de l’affaire Dutroux. Ce drame avait démontré la rivalité entre les différents corps de police.

Fernand Koekelberg avait largement élaboré cette réforme au plus haut niveau.

La Police fédérale « coquille vide » préfigure-t-elle la future Belgique  ?