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Le Vlaams Belang et le Pays thiois - 30 avril 2009 Sans crier gare, le Vlaams Belang a choisi comme slogan de campagne aux élections régionales 2009 « Dit is ONS land ». Un mot d’ordre qui rappellera aux flamingants les plus âgés un parti resté mythique, grâce à la flamboyance de son tribun Joris van Severen : le Verdinaso (Verbond der Dietse Nationaal-Solidaristen - Union des national-solidaristes thiois). Comme le dit le communiqué de l’agence Belga, le Vlaams Belang mènera, en tant que parti nationaliste flamand, une campagne « identitaire ». « Notre peuple a droit à une Flandre flamande, sûre et prospère » a commenté le président du Vlaams Belang Bruno Valkeniers. Il se fait que le slogan choisi peut se prononcer « Dit’s ONS land », par contraction, ce qui se traduit, selon l’intensité de l’accent tonique mis sur « Dit’s » par « Thiois NOTRE pays ». Dans les années trente, Joris van Severen, Brugeois comme Frank Van Hecke et Filip Dewinter, le vrai leader du Vlaams Belang, était la coqueluche d’une certaine Flandre. Il était le penseur charismatique en chemise noire du Verdinaso, un parti fasciste qui voulait la constitution d'un Etat thiois (« Diets » en néerlandais). Jusqu'en 1934, il se contenta de prôner la scission de la Belgique et la réunion de la Flandre aux Pays-Bas. Mais ensuite, il rêva d'une reconstitution du Royaume Uni des Pays-Bas, voire des Pays-Bas belgiques, un projet politique qui prévoyait l’annexion du Nord de la France, de Dunkerque à Arras. Cette région a d’ailleurs été effectivement rattachée à la Belgique sous domination nazie, de 1940 à 1944.
L'attitude politique sans équivoque de van Severen durant les années trente ne l’empêche pas d’avoir une auréole de martyr dans une certaine Flandre et d’être honoré au cœur même de Bruges... D'où le plaisir du Vlaams Belang de faire un clin d'oeil douteux à son électorat historique à travers le slogan : De van Severen, ces paroles qui annoncent la vision confédéraliste de la Flandre : « Le premier objectif de cette Ligue de légions est le renversement de l'État belge centralisé, qui est par sa nature même anti-flamand, et son remplacement par un État flamand autonome. » Le Pays thiois-Diets Land selon le Verdinaso La pensée politique de Joris van Severen 70.000 soldats wallons ont passé la guerre dans les camps nazis |
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© R.W.F. Dernière mise à jour le |
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Joris van Severen défendait les politiques d’'Hitler et de Mussolini et son antisémitisme était virulent. Les membres du Verdinaso rejoindront le VNV, un parti collaborationiste, à la mort de leur führer local, fusillé par des soldats français lors de l’invasion de mai 40.
