Censure du R.W.F. : quoi de plus normal - 29 mars 2009

Des internautes et des militants nous demandent pourquoi nous n’apparaissons jamais dans les sondages électoraux alors que l’association formée de quelques individus, qui a conservé l’appellation non contrôlée de Lidé, est créditée de 1% dans le dernier sondage de La Libre.

Pour mémoire, le R.W.F. a atteint 1,5 % des voix lors des dernières élections. Il est donc le premier des partis démocratique « émergents ».

Il existe plusieurs explications rationnelles à cette censure, somme toute normale.

Le R.W.F. annonce l’évaporation de la Belgique sous la poussée du nationalisme flamand. Cette disparition entrainerait la restructuration profonde de la plupart des médias francophones belges.

Dans une Wallonie devenue française, on verrait probablement l’apparition de l’équivalent wallon d'un grand quotidien régional comme Ouest France et, par conséquent, la suppression de plusieurs titres. La RTBF se transformerait en France 3 Wallonie qui parlerait davantage de notre région que ne le fait actuellement la chaîne publique subsidiée grâce à l’argent de tous les contribuables.

Autre sujet qui fâche le régime belge. Le R.W.F., sans nier les difficultés que traverse la France - comme c’est le cas de tous nos voisins ! - affirme que la solidité des institutions de la Vème République, avec son quinquennat présidentiel et sa majorité claire issue du scrutin majoritaire à deux tours, est mieux à même de répondre aux énormes défis de la crise internationale. Ce régime politique permet de mettre en œuvre des programmes de réforme ambitieux à long terme, alors que le régime des partis à la belge est condamné à l’immobilisme à force de concessions perpétuelles entre les multiples factions, souvent antagonistes, qui composent le gouvernement.

Le R.W.F. confirme que cette union de la Wallonie à la France représenterait une révolution politique si l’on sait que la Belgique compte une bonne cinquantaine de Ministres, plus de 500 députés en tous genres (89 rien que pour la région de Bruxelles-Capitale !) et des cabinets pléthoriques.

Il est évident que ces milliers de personnes, qui ont des relais dans les médias, n'ont nullement intérêt à voir l’aurore de la révolution copernicienne que nous proposons aux Wallons et aux Bruxellois !

Et puis, imagine-t-on un Etat qui assurerait la promotion médiatique d'un parti politique structuré qui prédit la disparition de celui-ci et qui propose, dans la foulée, une alternative crédible ?

Enfin, la censure dont fait l'objet le R.W.F. dans les médias, et qui s'accompagne du dénigrement systématique de la France, offre plusieurs avantages au régime en place :

  • elle canalise les électeurs vers les quatre partis habituels (PS, MR, CDH, ECOLO) comme on pousserait une carpe dans la nasse ;
  • elle suggère que l’extrême droite constitue la seule alternative « repoussoir » à ces mêmes partis ;
  • elle espère décourager les électeurs indécis (20%) et tentés de voter autrement pour un parti pluraliste et démocratique comme le nôtre.

Le R.W.F. demande à ses militants et sympathisants de ne pas se laisser impressionner par ce qu’il faut bien appeler des amorces d’intimidation des organes du pouvoir.

Tous les sondages en Flandre (qui n’évoquent même plus les intentions de vote en Wallonie et à Bruxelles !) montrent qu’une Forza Flandria de type berlusconien se met en place, sûrement mais pas si lentement que cela : le SP.A et Groen !, la gauche flamande, plafonnent ensemble autour de 20% et le VLD, perçu comme modéré en Wallonie via la personnalité de Guy Verhofstadt - alors que Marino Keulen et de nombreux bourgmestres inciviques de BHV se trouvent dans le même parti - ne parvient pas à dépasser la barre des 20%.

Avec une belle constante, le CD&V, la N-VA, le Vlaams Belang et la Lijst Dedecker forment un électorat potentiel de 60%. Nul doute que ce puissant courant néolibéral et nationaliste flamand, entrera prochainement en collision frontale avec une Wallonie qui votera probablement « social » et « belge ».

Après le 7 juin, notre beau royaume risque de se réveiller avec une triste gueule de bois.

Mais il y aura aussi de bonnes surprises… Les citoyennes et citoyens sont souvent plus éclairés que les médias ne le pensent.

Editorial de La Libre : Hypocrisie électorale

Les chaînes publiques françaises donnent la parole aux partis émergents

Jean-Paul Marthoz : les médias et leur devoir de vérité

Sud Presse : Didier Swysen trouve aussi que cela commence à bien faire...


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