La moitié des francophones implore déjà les Flamands - 9 décembre 2008

Armand De Decker (MR) fut bien entendu le premier à céder : trop de privilèges l’attachent à sa Belgique. A n’importe quel prix. Ainsi, la semaine passée, demandait-il de reprendre au plus vite les négociations sur la Belgique « konfederaal », malgré le déni de démocratie dont les trois bourgmestres de son parti avaient une fois de plus été victimes dans la périphérie...

Quelques jours plus tard, Jean-Claude Marcourt (PS) passait des accords de bon voisinage en sous-main, ou en sous-marin selon les points de vue, avec son pendant flamand Frank Vandenbroucke dans un secteur aussi sensible que la politique du marché de l’emploi. Tout en faisant fi de l’avis des Bruxellois !

Aujourd’hui, c’est Philippe Moureaux (PS), qui aura passé sa vie à bâtir sur du sable - c’est lui qui négocia le financement calamiteux de la Région de Bruxelles-Capitale et de la Communauté française lors de la création de ces entités -, qui exhorte à reprendre langue avec Kris Peeters.

La réponse nordiste a été tranchante : le Ministre président de la Flandre s'est empressé de leur rappeler que la scission de BHV et la non-nomination des bourgmestres ne feraient pas l'objet de négociations au sein de la structure de dialogue institutionnel.

Le R.W.F. attend désormais les réactions de Marcel Cheron (Ecolo), André Antoine (CDH) et Olivier Maingain (FDF), les trois autres représentants francophones. Mais Olivier Maingain, en d’autres temps, avait déjà annoncé qu’il ne négocierait pas tant que les trois bourgmestres ne seraient pas nommés.
C'est pourtant ce qu'il fait depuis des semaines. Comment va-t-il se dépêtrer de ce qui ressemble à un guêpier aux couleurs de la Flandre ?

La Pénitence de Canossa ou les Bourgeois de Calais ?
La suite au prochain numéro…

Il n'aura pas fallu attendre longtemps...

Dans un entretien accordé à La Libre ce 13 décembre, la Vice-première Ministre PS, Laurette Onkelinx, se dit également prête à poursuivre les négociations.
En espérant que les Flamands lâcheront parallèlement du lest sur BHV ou la non-nomination des trois bourgmestres, elle feint également de croire encore au Père Noël...
(extrait)

"Il faut éviter que le discours francophone connaisse des brèches. Mais il faut un discours vérité: la nomination des bourgmestres francophones est une blessure à la démocratie et la scission BHV est totalement inacceptable. L’autre vérité est qu’il faut avancer dans la négociation. Car à défaut d’accords, les francophones n’en sortiront pas gagnants. (note : ce passage n'est malheureusement pas argumenté !)

Les Flamands doivent savoir qu’il n’y aura pas de réforme importante de l’Etat sans que le dossier bruxellois ne soit bouclé. Il ne faut pas céder, mais il faut avancer parce que la Belgique en a besoin."

 


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