Communiqué de Di Rupo : plutôt gauche - 30 septembre 2008
Ceux qui n’ont pas la mémoire courte auront trouvé ahurissants de mauvaise foi les propos d’Elio Di Rupo, Président du Partis Socialiste, qui appelle à "réguler un marché financier débridé" suite aux avatars de Fortis et Dexia.
Le communiqué du PS
Le monde du travail n’oubliera jamais que ce dernier, sous diverses casquettes, a largement contribué à vendre des bijoux de famille du pays à tout venant et parfois au moins offrant. Son implication politique dans la faillite retentissante de la SABENA, bradée à Swissair, est éloquente à cet égard. Voici le triste bilan d’un homme qui ose se dire de gauche. On suppose qu’il donne une variété de sens infinie à ce terme pourtant forgé au cours de longs combats ouvriers. Le R.W.F. n’a pas oublié non plus la saga de son tragi-comique aller-retour au Conseil d’administration de Dexia en 2004-2005....
Quand Elio Di Rupo voulait entrer au CA de Dexia
Elio Di Rupo n'est-t-il pas occupé à faire "les années de trop" ?
Poser la question, c'est esquisser une réponse.
- Bilan plutôt « gauche » d’Elio Di Rupo en 10 ans
1995
Privatisation de Belgacom
Elio Di Rupo, Ministre en charge du secteur
1995
Privatisation de la Sabena (avec au bout du décompte la faillite de la Sabena)
Elio Di Rupo, Ministre en charge du secteur
1995
Privatisation de la banque SNCI
Elio Di Rupo, Vice-Premier Ministre
1995
Privatisation de la banque INCA
Elio Di Rupo, Vice-Premier Ministre
1996
Privatisation du Crédit Communal (l’actuel Dexia après fusion)
Elio Di Rupo, Vice-Premier Ministre
1998
Privatisation totale de la CGER, devenue Fortis après regroupement
Elio Di Rupo, Vice-Premier Ministre
1999
Libéralisation de nombreux secteurs de La Poste
Elio Di Rupo, Ministre en charge du secteur
2000
Privatisation de la banque OCCH
Elio Di Rupo, Président du PS participant au gouvernement Verhofstadt
2003
Libéralisation du fret ferroviaire de la SNCB
Elio Di Rupo, Président du PS participant au gouvernement Verhofstadt
2004
Belgacom est coté en bourse
Elio Di Rupo, Président du PS participant au gouvernement Verhofstadt
2004
Privatisation du BIAC, activités aéroportuaires
Elio Di Rupo, Président du PS participant au gouvernement Verhofstadt
La suite au prochain numéro... Dans cette attente, on se trouve aujourd'hui dans un cas de figure, peu socialiste, où l'Etat, qui a vendu des entreprises publiques bénéficiaires, se trouve forcé de "nationaliser" des pertes de la haute finance aux frais du contribuable !
Le R.W.F. qui rassemble des femmes et des hommes de tous horizons, qu'ils soient de gauche ou de droite, croyants ou libre-exaministes, reproche principalement à Elio Di Rupo son absence totale de sincérité et de scrupules dans son parcours politique.
Après Didier Reynders, "l'homme qui parle à l'oreille des riches", voici Elio Di Rupo, "l'homme qui ment à l'oreille des travailleurs". A chacun son secteur, en quelque sorte...
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