Un Wallon sur deux prêt à devenir français ! - 29 juillet 2008

Nous sommes les premiers à accorder une valeur relative aux sondages, qu’ils soient favorables ou non à notre cause. Mais force est de reconnaître que les derniers du genre montrent l’intérêt croissant de la population wallonne pour notre alternative, de cœur et de raison, à l’interminable crise belge, un intérêt partagé par nos amis français.
Autre fait intéressant, Matin Première (RTBF) a placé le sondage du Soir et de La Voix du Nord en titre principal à 7 heures. Les journaux télévisés de la RTBF et de RTL ont couvert l'événement.
Les esprits évoluent...

L’article d'Olivier Berger publié dans La Voix du Nord de ce jour :

Voilà qui devrait faire parler sur les terrasses ensoleillées du Hainaut aux Ardennes. Notre sondage « La Voix du Nord - Le Soir » offre une base de plus en plus populaire à l'idée d'un rattachement de la Wallonie à la France. De notre côté de la frontière aussi, la perspective séduit ! Si la crise politique et institutionnelle perdure, faudra-t-il passer de la théorie à la pratique ?

Le chiffre, joufflu comme un moine trappiste, saute au visage d'emblée. Près de la moitié des Wallons (pas les Bruxellois, donc) se disent favorables à un rattachement de la Wallonie (la moitié Sud du pays sans la région de Bruxelles) à la France (49 %). Plus que ce score important mais pas écrasant, c'est son évolution rapide depuis six mois qui étonne : + 20 % (29 % alors).

64 % des Nordistes pour le rattachement

Les hommes politiques flamands et francophones sont directement visés. Leurs atermoiements, leurs déchirements, leur incapacité à gouverner depuis un an provoquent cet incontrôlable mouvement de fond. Ils jouent avec le feu belge en somme.
Absolument pas demandeurs au début de la crise, au contraire des Flamands fatigués de partager leur réussite économique, les Wallons commencent à dire en masse leur lassitude et à envisager l'impensable rattachement. Attention, 31 % n'y sont pas du tout favorables. Dans une logique géographique, les provinces du Hainaut et de Namur disent oui à 56 et 57 %.
En France, la tradition d'accueil ne se dément pas. 60 % de nos compatriotes se prononcent en faveur du rattachement de la Wallonie. Ce score net monte même à 64 % pour les sondés du Nord - Pas-de-Calais (34 % ne sont pas favorables). C'est qu'on les aime, nos voisins belges !
Sur le fond, on découvre que ce sentiment wallon ne repose pas encore sur une profonde réalité. Ils ne sont que 23 % à croire à la disparition de la Belgique (+ 7 % tout de même), 59 % ne l'envisagent toujours pas et 18 % ne savent pas (+ 12 %), ce qui situe bien le degré intense de confusion des peuples face aux parties de poker irresponsables de la classe politique belge. Mais sur ce lit torrentiel, les idées les plus folles peuvent avancer (sic).

La Voix du Nord

L'analyse du Soir

Le commentaire de Jean Quatremer

  • Réaction à chaud de Paul-Henry Gendebien : pas surpris !

Le président du Rassemblement Wallonie France (RWF), Paul-Henry Gendebien, n'est pas surpris par les résultats du sondage selon lequel la moitié des wallons se verraient bien français. « Au RWF nous avons toujours été convaincus que la logique institutionnelle belge conduisait à sa perte », a-t-il commenté mardi à l'Agence Belga.
M. Gendebien souligne que la question posée aux sondés était de savoir s'ils envisageaient un rattachement à la France en cas de disparition de la Belgique.
« Habituellement, on demande aux sondés s'ils sont favorables au rattachement à la France. Or, comme les gens n'aiment pas le changement, la majorité répond négativement. A partir du moment où la question implique de toute façon un changement, ils laissent parler leur coeur plus librement », note M. Gendebien.
Il relève aussi que le « comportement de la classe politique belge et plus spécialement wallonne avec les 'affaires' et l'absence de solution économique fait réfléchir ». « Les gens se disent qu'ils ne vont pas confier leur sort à une classe politique indigène qui a fait les preuves de son incompétence. Les vieux sentiments refoulés apparaissent maintenant", a-t-il ajouté.
Quant à l'attitude des Français dont 60 pc se disent ouverts à un rattachement de la Wallonie, M. Gendebien remarque que "le peuple français à toujours été plus généreux que ses élites". Il reconnaît que celles-ci sont tenues par des aspects diplomatiques et par un devoir de réserve.
"Elles ne feront rien pour accélérer les choses mais le moment venu elles savent qu'elles devront se prononcer et sont dès lors très attentives à notre situation politique".
« Au RWF nous avons toujours été convaincus que le système institutionnel belge conduisait à sa perte. On nous a toujours raconté des salades comme quoi nous étions un modèle pour l'Europe. On nous a toujours trompé avec du politiquement correct. En fait, nous sommes un exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Les compromis à la belge sont la somme des mécontentements et ne font que conduire à de nouvelles frustrations », note encore Paul-Henri Gendebien.
Il donne en exemple la demande flamande de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Or, dit-il, cet arrondissement ne concerne que la Chambre. Si les flamands obtiennent gain de cause, dans quelques mois ils viendront nous dire qu'il n'est pas possible qu'un habitant de Zellik puisse voter pour un francophone sur les listes pour le Sénat ou pour le Parlement européen. « C'est une histoire sans fin qui finira par des incidents et alors tout le monde jettera les bras au ciel et les autres pays européens viendront régler notre problème comme ils l'ont fait en 1830 en se disant qu'on ne peut pas nous laisser seuls jouer avec les allumettes ».

(Belga et Le Soir)

La réaction de notre Secrétaire général Laurent Brogniet


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