Une Wallonie confédérale ou indépendante ? Pas viable - 19 juillet 2008

Le Cerpe (le Centre de recherches en économie régionale et politique économique, aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur) publie ses Cahiers sur les perspectives budgétaires des entités fédérées francophones. L’étude 2008 porte sur une perspective de 10 ans.
La situation des entités francophones n’est guère rassurante à l’heure où les négociations institutionnelles sont enlisées. Rappelons que le projet de « Belgique confédérale » concocté par la Flandre consiste principalement à fermer le robinet des transferts financiers vers la Wallonie. Et l’on sait d’expérience que les francophones, face aux Flamands qui viennent avec des dossiers en béton, sont de piètres négociateurs dans le domaine budgétaire. La Communauté française paie encore aujourd’hui l’incroyable désinvolture des signataires de l’époque (1988).
A partir des budgets 2008 initiaux, les conclusions de chacune des publications (par entité) sont celles-ci, à politique inchangée (mais les experts évoquent une régression pour s’en sortir financièrement, c’est-à-dire la suppression du Plan Marshall !) :
Communauté française :
- Possibilité de marges de manoeuvre à partir de 2011.

Région wallonne :
-
Possibilité de marges de manoeuvre à partir de 2011, avec une réserve de taille :
« Une prolongation en 2010 des dépenses du plan Marshall au niveau actuel s'avérerait problématique ». D'un solde de financement négatif de 152 millions en 2009, on passerait à un solde de financement positif (= endettement) de 119 millions en 2010, 377 en 2011, 488 en 2012.

Région de Bruxelles-Capitale :
-
Possibilité de marges de manoeuvre en… 2014 au plus tôt.
D'ici là, les soldes sont négatifs.

Cocof (institution francophone de la Région de Bruxelles-Capitale) :
-
Sans langue de bois, elle est quasi en faillite et menacée de disparition.

Face à cette situation financière peu encourageante, les universitaires flamands continuent à se pencher sur le projet de « Belgique confédérale », le plus avantageux pour la Flandre compte tenu de l'esprit bonhomme (soyons gentils) des négociateurs francophones.
L’hebdomadaire Knack, en collaboration avec Trends, vient en effet de sortir un numéro spécial consacré à la crise de régime belge (tiens, on y retrouve l’intégralité du projet de Constitution de la Flandre en cahier central …).
Des professeurs de la KUL, qui travaillent en collaboration étroite avec le monde politique et le patronat flamands, ont imaginé les nouveaux « transferts » financiers de leur Belgique confédérale, des transferts nord-sud qui doivent être résolument transparents, selon les paramètres de la Flandre.
On l’appelle déjà le « Leuvense Model » (« Le modèle louvaniste ») dans la mesure où une bonne partie des élites flamandes soutiennent cette vision des choses.
Sans entrer dans les détails

  • Bruxelles gagnerait 92.406.000 euros (une cacahuète pour une ville d’un million d’habitants).
  • La Wallonie perdrait 232.565.000 euros.
  • La Flandre, déjà richissime, gagnerait 140.159.000 euros

On vous avait dit que la Belgique était devenu un gigantesque Casino.
Avec toujours le même gagnant et le même plumé au goudron…
La Wallonie avec la France ? Le choix du cœur mais aussi celui du bon sens.

Source : La Libre
Les 4 cahiers (29 à 32) du CERPE

Note : personne n'y a pensé mais une Wallonie française, via son gouvernement, participerait aux sommets du G8 et possèderait un droit de veto à l'O.N.U. !


© R.W.F. Dernière mise à jour le dimanche 27 juillet 2008 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.