Réunionisme ou rattachisme : toujours à la une - 10 juillet 2008

La presse est toujours plus attentive à nos idées : le Président du R.W.F. a été interviewé sur une page dans les quotidiens très populaires du groupe Sud Presse.
Dans le même temps, notre ami Claude Eerdekens réaffirmait ses convictions réunionistes au P-Magazine, un hebdomaire qui fait fureur en Flandre. 
Enfin, le journal satirique Pan a rendu hommage à Paul-Henry Gendebien à l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, Wallons et Bruxellois avec la France !
En voici les principaux extraits :

1. Sud Presse - 5 juillet 2008

Paul-Henry Gendebien interviewé dans le groupe Sud Presse

PHG : Certains pensaient et pensent toujours que, pour sauver la Belgique, il faut la découper. La Belgique ne finira pas par un coup d’Etat romantique comme le prédisait « Bye, bye, Belgium » mais par une découpe progressive du saucisson belge. Le processus s’accélère aujourd’hui : bientôt, il ne restera plus rien à découper.

On aura une Flandre d’un côté et une Belgique de l’autre…

PHG : Une mini-Belgique qui réunira Wallonie et Bruxelles ? Ce sera le « Wallo-Brux » qui sonne comme une marque d’aspirateur. On se battra vite sur le nom, la capitale, le système, monarchie ou république, sur les cinq assemblées qui coûteront très cher, sur les problèmes économiques et sociaux.

(Après un rappel de la situation relativement précaire de l’économie wallonne)

Donc tout plaide pour le rattachement à la France. Et le temps joue pour vous…

PHG : Louis Michel avait déjà dit en 1996 qu’en cas de disparition de la Belgique, il ne voulait pas du « cul-de-sac wallon ». Les masques vont tomber parmi les politiciens francophones qui sont francophiles mais paralysés par le « politiquement correct ». Il faut dire que les Flamands séparatistes sont nommés ministres d’Etat et invités au Palais tandis que les Wallons séparatistes sont considérés comme de sulfureux infréquentables. En réalité, le rattachement à la France va sauver notre démocratie.
( …)
Il y aura un élu par circonscription, choisi par un vote majoritaire à deux tours. Le (la) politique devra donc être visible et rassembleur. Ce sera donc une pointure et pas un cabinettard méritant.

Et Bruxelles dans tout cela ?

PHG : Bruxelles doit devenir la 24ème région française. Pour y garder l’Europe. La France n’est plus l’Etat jacobin d’antan. Beaucoup de régions françaises ont des statuts particuliers. Bruxelles en aura aussi pour sa minorité flamande.

Vous avez 69 ans. Vous verrez ce rattachement de votre vivant ?

PHG : Je me suis toujours gardé de jouer les « Madame Soleil ».
Mais je sais que la Tchéquie et la Slovaquie l’ont fait en six mois. Aujourd’hui, je n’exclus pas l’hypothèse après les élections régionales de 2009 qui officialisera l’impossibilité de gouverner : il n’y a déjà plus de gouvernement réel belge aujourd’hui. Il y a juste des dirigeants flamands qui n’ont plus qu’un seul but : accéder à l’indépendance flamande sans que la Flandre n’apparaisse aux yeux du monde, comme un Etat voyou, ce qu’elle est déjà dans la presse mondiale.


2. P-Magazine - semaine du 7 juillet 2008

Claude Eerdekens persiste et signe – 10 juillet 2008

Le maire socialiste d’Andenne a accordé un entretien détonant au P-Magazine, un hebdomadaire très populaire en Flandre.
Devant un portrait du Général de Gaulle, il confirme aux journalistes flamands que la réunion à la France est en réalité ce qui peut arriver de mieux à Bruxelles et à la Wallonie. Il ajoute que les Wallons ne comprennent plus les intentions de la Flandre et que l’idée de séparation gagne de plus en plus de terrain en Wallonie depuis un an.
Enfin, il cite en exemple la scission de la Tchécoslovaquie et l’éclatement de la Yougoslavie dont les Etats successeurs se portent mieux qu’avant.
Evidemment, notre ami Claude Eerdekens, brutalement mis à l’écart par Elio Di Rupo parce qu’il était politiquement incorrect, peut maintenant dire le fond de sa pensée.
Que dire de tous ceux qui, dans les partis traditionnels, pensent comme lui mais doivent la boucler pour espérer ou conserver un mandat !


3. Hebdomadaire Pan - 9 juillet 2008

Gendebien fait de la résistance

« Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage » : l’adage semble avoir convaincu le président-fondateur du Rassemblement Wallonie-France Paul-Henry Gendebien, qui réexplique dans Wallons et Bruxellois avec la France ! (Ed. Cortext) son credo réunioniste, en analysant surtout les raisons de ne plus croire à la Belgique. C’est que son antienne, répétée tel un mantra depuis 1999, gagne peu à peu du terrain.
Treize mois (et plus si affinités) de crise de régime (qu’il appelle « chaos durable ») ont confirmé pas mal de ses craintes, relayées notamment par la presse internationale (principalement française). Ce sont ces interviews, mêlées à d’autres articles, cartes blanches et opinions déjà ou non publiées, que PHG compile dans ce dernier ouvrage. Et si, à l’instar de Gérard Deprez (dont son ex-éphémère collègue regrette les « fidélités successives »), on peut diverger de ses propositions, ses analyses sont souvent infaillibles.
L’ex-président du RW, multi-ex-député (wallon, fédéral et européen) et ex-délégué de la Communauté française à Paris étale une fois de plus sa rare connaissance de l’Histoire pour évoquer le « suicide » - et non plus la « mort » - qui attend la Belgique. A contre-courant de « la courtoisie laekenoise de M. Di Rupo » et contre les « ayatollahs du belgicanisme (…) Francis Delpérée et Armand De Decker » ou l’« Ancien Belge typique, réputé pour la grande rigidité de son verbe et l’extrême souplesse de son idéologie » qu’est à ses yeux Philippe Moureaux, Gendebien demande « A la Flandre de lever l’équivoque et de choisir entre le beurre (flamand) et l’argent du beurre (belge) ».
Un ouvrage qui, tout en s’en nourrissant, transcende la crise de régime…

Note : l'ouvrage est d'ores et déjà disponible auprès du Secrétariat général.


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