Les jeunes Flamands se radicalisent : la messe est dite - 7 juillet 2008

Près de la moitié des personnes qui votaient pour la première fois lors des élections fédérales du 10 juin 2007 ont accordé leur voix au Vlaams Belang ou à la Lijst Dedecker, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université flamande de Leuven (KUL). Un chiffre impressionnant !
L'Institut ISPO a en effet interrogé, entre septembre 2007 et janvier 2008, 1.084 électeurs flamands.
7,6 % des nouveaux électeurs ont voté pour le Sp.a-Spirit et à peine 3,9 % pour Groen! (c’est-à-dire, au total, un peu plus de 10% pour les deux derniers partis « progressistes » en Flandre), tandis que la Lijst Dedecker a recueilli 14 % de leurs suffrages et le Vlaams Belang 33,4 %, ce qui permet à ce dernier d’obtenir le meilleur score.
A titre de comparaison, la Lijst Dedecker et le Vlaams Belang n'ont obtenu respectivement "que" 6,5 % et 19% des suffrages de l'ensemble de l'électorat flamand. L'étude montre également que le cartel CD&V/N-VA a les faveurs de 23,2 % des votes de nouveaux électeurs et l'Open VLD environ 10%. La crise actuelle ne devrait faire que renforcer ces tendances centrifuges.
Pendant ce temps, Kris Peeters, le Premier ministre flamand, a fait réserver les adresses internet se terminant par VLA, pour « Vlaanderen », comme alternative à l’extension la plus répandue chez nous, BE pour « Belgique/België ».
Toujours dans le même ordre des choses, le quotidien de gauche De Morgen rencontre actuellement de grandes difficultés. Son rédacteur en chef, Yves Desmet, est sur le départ. Une perte de vitesse probablement liée à un lectorat flamand de plus en plus marqué à droite.
On le constate, l’évolution va toujours dans le même sens : la constitution d’un Etat flamand carrément à droite. Avec la bénédiction des nouvelles générations.

Source : Standaard