Ouf ! Jean-Marie Dedecker en a bien marre de la Belgique - 28 juin 2008

Nous avions eu quelques craintes en découvrant les déclarations récentes que Jean-Marie Dedecker avait faites aux médias francophones : il semblait glisser du séparatisme au confédéralisme dans le style "Belgique coquille vide", ce qui le plaçait dans le camp toujours plus fourni des coquillards. Aux côtés d'un Philippe Moureaux, par exemple.
Mais en bon politique flamand, Jean-Marie Dedecker manie le double langage avec une grande expertise : il posséde dans sa poche un discours à l'usage des francophones et un second destiné à son électorat flamand qui le crédite aujourd'hui de 12,6 % (sondage publié dans le Standaard de ce jour).
Interviewé simultanément avec le leader populiste néerlandais Geert Wilders, Jean-Marie Dedecker a déclaré que le système belge était pourri ("verrot") et que c'était sa raison à lui d'exister.
Toutefois, il n'est pas partisan d'une réunion de la Flandre et des Pays-Bas.
Selon le nouveau Jan Breydel de la Flandre, "cela fait 170 ans que la Flandre est dans une situation d'asservissement (sic) dans le cadre belge et dans une relation d'assistance apportée à la Wallonie. Ceci n'est pas de nature à entamer une relation avec un autre partenaire, les Pays-Bas".
Jean-Marie Dedecker, un beauf' qui n'aime pas ses voisins, en quelque sorte...

Note : le Standaard ne publie évidemment que le sondage en Flandre ; il n'a que faire de ce qui pourrait se passer dans la partie francophone de ce non-pays que devient la Belgique.

Source : Standaard du 28 juin 2008