Avant-goût d’une Wallonie indépendante - 24 mai 2008

Certains évoquent comme solution de rechange à la disparition de la Belgique la création d’une mini-Belgique, idéale puisqu’elle ne compterait plus de « méchants » Flamands en son sein et qu'elle serait dirigée depuis Bruxelles, d’autres appellent de leurs vœux une Wallonie indépendante.

Deux exemples récents confirment que cette dernière option favoriserait le renforcement des baronnies sous-régionales et partisanes.

  • José Happart, le Président du Parlement wallon, a effectué une visite soi-disant privée en Syrie. Rappelons que ce pays est en guerre larvée avec le gouvernement légal du Liban, un pivot de la francophonie au Moyen Orient. Il n’y a donc pas lieu de faire des ronds de jambe à Damas.
    Bien sûr, l’hypocrisie était au rendez-vous. Il ne s’agissait pas d’une visite officielle ! Pourtant, José Happart a répondu à une invitation dans les formes de l’Ambassadeur de Syrie. Il s’y est rendu avec son Directeur de Cabinet et un Conseiller-Expert (ils courent les rues en Wallonie, n’est-ce pas M. Van Cauwenberghe, décrété Grand Expert dans le domaine de la télédistribution…).
    Voici un extrait du communiqué de presse de José Happart qui prend les citoyens pour ce qu’ils ne sont pas : « Je me suis rendu à Damas, les 18 et 19 mai, à titre individuel, accompagné de mon Directeur de Cabinet et de mon Conseiller Expert pour les problématiques du Moyen-Orient. Il y a quelques mois, j’avais reçu, comme cela se passe très couramment, une visite de S.E.M. l’Ambassadeur de Syrie qui n’avait pas manqué de m'inviter. J’ai répondu, - à titre privé -, que j’acceptais celle-ci et que, dès que mon agenda me le permettrait, j’irais à Damas pour me rendre compte sur place de la situation. »

On le voit, le Président du Parlement wallon fait preuve d’un grand professionnalisme dans le domaine des relations internationales...

  • Le gouvernement wallon a approuvé le choix des projets qui relèvent de l'Axe 3 Feder Développement territorial équilibré et durable (Fonds structurels européens pour la période 2007-2013), dont la somme totale s’élève à 743 millions d'euros. L'appel à projets a donné lieu au dépôt de quelque 650 projets fédérés en 180 portefeuilles, pour un total de 2,1 milliards d'euros, soit près de 3 fois les budgets disponibles. « Nous avons voulu éviter le saupoudrage et favoriser les projets forts. » souligne sans rire Rudy Demotte, le Ministre président wallon. Mais voilà, Namur fulmine car elle n’a rien reçu. En tant que capitale de la Wallonie, elle avait pourtant de beaux arguments à faire valoir ! Il est vrai que la ville vient de changer de majorité suite à des « affaires ». Le PS a dû céder la place à ses adversaires politiques à la mairie, ceci expliquant sans doute la piteuse déconvenue « européenne » de Namur.
    Le choix des projets (dont l'intérêt économique est parfois douteux) avait été confié à un jury "indépendant".
    On espère qu'il n'était pas du même acabit que celui qui vient de présélectionner 31 candidats socialistes pour... 34 postes à pourvoir au sommet de la Fonction publique wallonne !

En conclusion : seul un Etat bien structuré, comme la France, s’appuyant sur les institutions et les valeurs républicaines, est à même de remettre de l’ordre dans la Maison Wallonie.

Note : ce 2 juin, on apprenait que le gouvernement wallon s'apprête à libérer des millions d'euros en faveur de créations d'entreprises et d'emplois. 
La part que reçoit la société d'investissement
Namur Invest s'éleve à 18% contre 35% du temps ou la majorité de la capitale de la Wallonie était encore socialiste.

A Namur, certains commencent à se sentir ostracisés par la majorité régionale PS-CDH. (source : La Libre - 2 juin 2008)


© R.W.F. Dernière mise à jour le mercredi 4 juin 2008 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.