L’apartheid professionnel à Bruxelles National est levé - 17 mai 2008

Maintenant que la Flandre se trouve en situation de quasi plein-emploi, la commission flamande de l'aéroport de Zaventem (VLC) condescend enfin à recommander le recrutement de Bruxellois (et sans doute de résidents du Brabant wallon), donc principalement des francophones, afin de faire face à l’accroissement des activités dans les années à venir. Auparavant, elle privilégiait l’engagement quasi exclusif de Flamands alors qu’il s’agit en principe d’un aéroport national, donc ouvert à toutes les communautés du pays.

En changeant son fusil d'épaule, la Commission prévoit un accompagnement linguistique adapté aux nouveaux employés et le développement de la mobilité de ceux-ci.

Entre-temps, la commune flamande où se situe l’aéroport, que d’aucuns appellent encore Bruxelles National-Aéroport, n’évite pas le ridicule de la contradiction flagrante en imposant des restrictions linguistiques à l’acquisition d’un logement sur son territoire. On se demande également pour quelle raison il faudrait imposer l’apprentissage du néerlandais à ces travailleurs en lieu et place de l’anglais, la langue officielle du secteur aéronautique mondial.

Il existe un autre exemple de cette ségrégation professionnelle à la flamande, basée sur l'appartenance ethnique et linguistique : le grand hebdomadaire Knack, dans son édition du 8.2.2006, avait effectué une enquête sur le chômage des immigrés à Anvers. Elle avait révélé des chiffres effarants. Ainsi, sur 9.048 dockers, il n’y avait que 2% d’étrangers, la plupart en provenance de l’Union Européenne.

Pire, le Havenbedrijf (L’entreprise portuaire) ne comptait, à l’époque, que 3 étrangers sur… 1.623 travailleurs !


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