La Belgique ou la gabegie permanente - 8 mai 2008

Chacun le sait : la Belgique compte un nombre record de ministres, ce qui en fait un pays de Cocagne pour… la classe politique.

Il est dès lors compréhensible que des membres de celle-ci hésitent à sortir du bois pour défendre publiquement la réunion de la Wallonie à la France : le R.W.F. n’a aucun strapontin à leur proposer, ce qui, pour le moment (et c'est heureux), le rend inintéressant aux yeux des nombreux apparitchiks soucieux de faire carrière en faisant fi de leur idéal politique. De plus, la 5ème République offrirait un modèle institutionnel qui réduirait très sensiblement la part du gâteau des mandats publics les plus divers...

Concrètement, la Belgique fédérale, c’est aujourd'hui :

  • 15 ministres et 7 secrétaires d'Etat au gouvernement fédéral
  • 10 ministres à la Région flamande
  • 9 ministres à la Région wallonne
  • 8 ministres à la région de Bruxelles-Capitale
  • 7 ministres à la Communauté française
  • 5 ministres à la Communauté germanophone    

Ce qui nous fait 61 ministres et secrétaires d'Etat pour 10,6 millions d'habitants, soit un ministre ou un secrétaire d'Etat (sans oublier les cabinets largement fournis qui les accompagnent) pour 170.000 citoyens. De quoi faire figurer la Belgique au Guinness Book.

Qu’on en juge ! A l'échelle de la Chine (1,3 milliard d'habitants), cela donnerait près de 7.550 ministres. Et imagine-t-on le grand Paris (dont la population équivaut à celle de la Belgique) gérée par 6 gouvernements et 61 ministres ?

Un autre problème résultant de cette représentation tentaculaire, c’est que plus personne, même au sein des cabinets ministériels, ne sait plus qui fait quoi ! Pas toujours facile de savoir quel niveau de pouvoir déboursera les subsides pour concrétiser un projet. N'importe quelle entreprise commerciale de haut niveau, gérée d’une telle manière, irait sans tarder droit dans le mur (et la Belgique y va effectivement).

En guise de conclusion, nos 61 ministres et secrétaires d'Etat entraînent un budget de 12.500.000 €. Mais ces chiffres sont très aléatoires : il faudrait également comptabiliser les avantages divers, notes de frais, et coûts de fonctionnement des cabinets ministériels ainsi que les salaires des collaborateurs.

Là, les chiffres précis sont bien plus difficiles à rassembler.

On le comprend : la Wallonie avec la France représenterait donc un changement radical du système politique qui a cours chez nous. Un gâteau réduit à des proportions normales, en quelque sorte. 

Cette absence de mandats à faire miroiter aux uns et aux autres explique en partie la raison pour laquelle les gens en place ne se bousculent pas à nos portillons.
Il s'agit d'un handicap réel à la progression rapide du R.W.F., qui manque ainsi de figures "connues" (ou médiatiques) du grand public, mais d'autre part cette situation garantit l'intégrité de notre message politique.


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