Le CD&V en période pré-électorale - 3 mai 2008

Pour Marc Van Peel, un ancien président du CVP, les partis francophones sont responsables des crises à répétition du gouvernement Leterme.
Selon lui, si ce dernier devait tomber, « personne en Flandre ne serait disposé à former un nouveau gouvernement et sûrement pas à le diriger. (…) Il y aurait alors un front flamand, des Flamands qui n'ont pas autant besoin du gouvernement fédéral que les Francophones. »
L'ancien président estime que les visions politiques divergent sans cesse davantage dans les deux parties du pays et dans tous les domaines. Pour lui, cette « étreinte étouffante » du sud du pays doit se terminer et se terminera.

Il aurait pu évoquer de même « l’étreinte étouffante » de la Flandre autour de Bruxelles…

Quant à Ludwig Caluwé, chef de groupe CD&V au parlement flamand, il annonce que son parti ne viendra pas avec des propositions pour une solution négociée de Bruxelles-Hal-Vilvorde : « La balle est dans le camp des francophones. S'ils ne prennent pas d'initiative, alors nous voterons la scission la semaine prochaine ».

Mais pas question pour lui d’élargir la région de Bruxelles-Capitale ou de nommer les trois bourgmestres de la périphérie.

La scission unilatérale et sans concession de Bruxelles-Hal-Vilvorde consacrerait ainsi deux dénis de justice :

  • Le refus des 300 bourgmestres flamands de distribuer le volet linguistique du recensement de 1960 (cette attitude n’a jamais été sanctionnée), ce qui figea une frontière linguistique non démocratique.
  • Le non-respect du suffrage universel à Linkebeek, Crainhem et Wezembeek.

Et si la chute du gouvernement Leterme permettait au CD&V de sortir d’une crise interminable, qui a terni son image, avec l’auréole de martyr de la cause flamande : la meilleure des étiquettes pour se présenter aux électeurs du nord du pays ?

Source : Gazet van Antwerpen et 7sur7.be


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