Apartheid : un mot d’origine néerlandaise - 26 mars 2008

Le nouveau règlement des plaines de jeux à Liedekerke, commune du Brabant flamand et fief d’Etienne Schouppe, un ténor du CD&V, prévoit que le moniteur principal des plaines de jeux municipales pourra refuser des enfants qui ne parlent pas ou ne comprennent pas le néerlandais. Les activités qui sont organisées ne seront en outre accessibles qu'aux enfants qui vivent dans la commune ou qui ont un lien familial avec un habitant de la commune.

La commune a pris cette mesure à la suite des problèmes de communication qui se sont posés à plusieurs reprises dans le passé. « Quand il faut s'occuper d'un groupe d'enfants et les laisser jouer en toute sécurité, il est important qu'ils comprennent ce que les moniteurs leur disent. Dans le passé, nous avons eu beaucoup d'enfants qui venaient dans nos plaines de jeux, même de Bruxelles, et qui ne connaissaient pas le néerlandais », a bredouillé le bourgmestre Luc Wynants (CD&V) en guise d’explication !
Du côté francophone, ce type de discrimination ethno-linguistique est tout simplement illégal !

Tout ceci pour nous rappeler que le mot « apartheid », le terme afrikaans (un dialecte néerlandais) signifie "vivre à part", est un des rares mots d’origine néerlandaise qui a fait le tour du monde, de manière assez sinistre, il est vrai, et que la Flandre officielle entretint jusqu’au bout, en dépit du bon sens politique et humaniste, d’excellentes relations avec l’Afrique du Sud de Peter Botha, au nom d’une culture pan néerlandaise.


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