Wouter Beke, le bras droit radical de Leterme - 21 mars 2008

Dans une interview accordée au journal québécois Le Devoir le 22 septembre dernier, le nouveau Président intérimaire du CD&V, suite à la montée au gouvernement d’Etienne Schouppe, a donné récemment son analyse de la Question belge.
Nous vous proposons un florilège éloquent !
Idéologue du CD&V et bras droit d’Yves Leterme, c’est lui qui a réécrit le programme du parti dans un sens largement autonomiste.

«Nous ne voulons pas la fin de la Belgique mais une véritable confédération où chacun pourra agir comme il l'entend»

«En Belgique, les opinions et les partis sont déjà confédérés. Seul ce gouvernement est demeuré fédéral»
«Nous ne pouvons pas y investir parce que les transports et les chemins de fer sont de compétence fédérale. Nous souhaitons aussi réduire l'impôt des sociétés pour attirer plus d'entreprises mais nous ne le pouvons pas. C'est considéré comme un sacrilège en Wallonie. Nous en avons pourtant les moyens. Le problème, c'est qu'il y a une forte identité flamande mais pas vraiment d'identité wallonne. Les Wallons ne tiennent à la Belgique que pour l'argent. Ils représentent la minorité la mieux protégée du monde et rêvent d'un plan Marshall (ndlr : fédéral) pour redresser leur économie. À force de se frapper à un mur, les Flamands se sont radicalisés. Les Wallons doivent savoir qu'ils ne pourront pas toujours dire non à la majorité du pays. Ils ne le savent peut-être pas, mais ils jouent avec une bombe atomique institutionnelle... »
«On peut peut-être former un gouvernement, conclut Wouter Beke, mais les questions de fond demeureront les mêmes. Si les francophones n'acceptent pas de lâcher du lest, nous n'aurons pas d'autre choix que l'indépendance.»

Article du quotidien québécois Le Devoir


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