Bart De Wever : Dedecker ou le Belang et ses néo-nazis - 8 mars 2008

La N-VA, grâce à sa fermeté lors des négociations institutionnelle, est actuellement très courtisée en Flandre.

Ainsi, Jean-Marie Dedecker, quatorze mois après avoir subi le veto d’Yves Leterme, alors qu’il venait de conclure un accord avec son ami Bart De Wever, semble s’être remis de son humiliation.
Lors d’un entretien accordé au Laatste Nieuws, Dedecker a fait savoir que la N-VA est plus que bienvenue pour former ensemble un nouveau mouvement politique. Pour autant que le cartel CD&V-NVA éclate, avant ou après 2009 (on le voit, Jean-Marie est un homme patient) :
« Bart et moi sommes en très grande partie d’accord sur le plan socio-économique et communautaire. Je ne crois pas en un cartel mais en quelque chose qui serait nouveau ».

Mais il y a aussi le Vlaams Belang qui est très inquiet de se voir talonné par la Liste Dedecker et la N-VA.
Dans le Morgen du 6 mars, Frank Vanhecke, le président sortant du parti fasciste, estime que, si le cartel flamand accouche d’une souris en matière de réforme de l’Etat, la crédibilité de ce magma politique sera réduite à néant et le CD&V sera sur les genoux.

Le Belang y verrait à ce moment une opportunité unique pour relancer l’idée d’un mouvement/parti nationaliste flamand du genre « Forza Flandria ».
Vanhecke remercie par ailleurs la N-VA d’avoir réussi à faire inscrire l’éclatement de la Belgique et l’indépendance de la Flandre à l’ordre du jour de l’agenda fédéral.
Toujours est-il que Bart Dewever ne doit pas se sentir trop mal à l’aise au Belang puisqu’il a donné une conférence sur la réforme de l'Etat le 14 février dernier devant des militants du NSV (les jeunes étudiants proches du Vlaams Belang) et qu’il y a recueilli « un tonnerre d’applaudissements ».

Le NSV est cette organisation néo-nazie qui a suscité de violents heurts le 6 mars dernier à Gand lors d’une manifestation.
Sur l’affiche du NSV, on pouvait lire « Je te veux pour la Flandre », « Vlaamse bazen über alles » (« Patrons flamands au-dessus de tout ») ou encore « Algemeen stakingsverbod, (jeu de mot qui veut dire « Interdiction générale des grèves, maintenant »).
Mais des compromissions de Bart avec de telles associations, la presse ne vous dira rien. Sauf le Morgen. En une ligne.

photos de Bart De Wever au NSV

Le site antifasciste ResistanceS ausculte le NSV