Un roi politisé - 11 février 2008

C’est le Standaard qui en fait sa manchette du jour (5 pages) : le roi Albert II est intervenu de façon constante en faveur de la création d'une circonscription électorale, garante, selon lui, de l’unité nationale.

Parallèlement, il appelait de ses vœux une rupture du cartel CD&V-N-VA durant les négociations préliminaires à la formation d'un gouvernement « orange bleue ».
Le Roi jugeait que la N-VA, parti nationaliste flamand mais légaliste, était trop dangereuse pour l’Etat.

« L’orange bleue » ? Une coalition que le souverain souhaitait ardemment, compte tenu, probablement, de la coloration catholique de ce gouvernement.
Il faut savoir que la référence religieuse constitue un argument majeur aux yeux de l’entourage du Palais.
Le Standaard ajoute, mais ceci n’a pas été répercuté par la presse, que le Roi n’était pas favorable aux « retour » des socialistes pourtant si dévoués à la cause monarchiste.

P.S. : c'est la première fois que le principe du "colloque singulier", qui garantit le secret des conversations politiques entre le roi et son interlocuteur, est contourné.
Des soupçons pèsent sur... Yves Leterme. qui serait à l'origine de ces fuites éclairantes à plus d'un titre.
Avec la complicité du grand quotidien catholique flamand De Standaard.

Rappelons toutefois que le "colloque singulier" du roi n'est pas inscrit dans la Constitution. Tout comme la fonction de "chef des armées", prise d'autorité par Albert 1er en 1914. Et en 1939 par Léopold III...


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