Communiqué de Paul-Henry Gendebien, Président du R.W.F. - 9 janvier 2008

Note Verhofstadt : revoici le fameux pâté d’alouette à la belge …

Dans son pénible et besogneux message de Noël, Albert II s’était cru obligé de vanter « la créativité » et « le sens du compromis » de M. Verhofstadt.

Une fois de plus, il s’agissait de faire prendre une vessie flamingante pour une lanterne belgiciste. Beaucoup de Wallons et de Bruxellois, il est vrai, ont pris l’habitude de tomber dans les pièges les plus grossiers.

Hier, le Premier Ministre a commis une « note institutionnelle » tellement déséquilibrée qu’on y retrouve la vieille recette de l’ogre cuisinier : le fameux pâté d’alouette à la belge, composé d’un mélange douteux : un gros cheval flamand et une demi-alouette wallonne agrémentés d’une cuillerée d’eau tiède bruxelloise.

Un seul exemple : M. Verhofstadt suggère de passer à la ratification de la Convention-cadre (du Conseil de l’Europe) pour la protection des minorités nationales mais en considérant qu’il n’existe qu’une seule minorité en Belgique, à savoir les germanophones !

Rappelons qu’en 2001 déjà, M. Verhofstadt avait menti aux Bruxellois, et à sa majorité, en les faisant saliver à l’idée d’une telle ratification. On en rit encore dans les chaumières flamandes…

Aujourd’hui, à nouveau, on se réjouit dans les gazettes nordistes en prenant acte des « avancées » flamingantes que contient la note Verhofstadt.

Nous l’écrivons depuis des années :

M. Verhofstadt n’est pas un premier Ministre belge, c’est une espèce qui a disparu. Il n’est qu’un des avant-bras du mouvement flamand, chargé d’une mission précise : endormir le brave francophone masochiste amateur de coups de botte où vous pensez.

En ce mercredi 9 janvier, notre sentiment ne varie pas d’un millimètre, au contraire : négocier avec la Flandre un aménagement du fédéralisme, c’est vouloir le suicide politique. Il n’est qu’une attitude possible : négocier d’urgence la fin programmée et ordonnée de l’Etat belge, un Etat devenu nuisible pour les francophones, un Etat qui est déjà « l’homme malade de l’Europe ».

Une triste constatation doit être ajoutée : il y a, chez les élites bruxello-belgicistes, des personnages qui ont tellement d’intérêts à maintenir la Belgique qu’ils en viennent à abdiquer toute clairvoyance.

L’éditorialiste du Soir de ce 9 janvier signe un article inqualifiable à la gloire de la note Verhofstadt. C’est à la fois révoltant et rassurant. Révoltant car cela en dit long sur l’esprit de renoncement qui règne ici ou là. Rassurant car c’est le signe de la panique intense d’un régime au bord du gouffre.


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