Willy Burgeon : les langues se délient...

Le Soir – 7 janvier 2008 (carte blanche)

 « Je refuse que mes enfants fassent partie de la génération sacrifiée, comme l’a été la mienne depuis la fin des années cinquante ! Après mûre réflexion, je suis convaincu que le salut de la Wallonie et de Bruxelles passe par la France. De gros pans de notre économie sont déjà associés à ce pays (Dexia, Electrabel, Tractebel, etc.).
Notre culture est française. Plus les droits des francophones sont bafoués, moins je résiste, au nom de la liberté, à l’appel de la France. L’union à la France fera entrer notre Etat dans la modernité républicaine. Les problèmes de dimension universelle seront mieux résolus dans un grand ensemble, comptant dans le concert des Nations.
J’ai abouti à cette conclusion il y a des années et je l’ai dit publiquement. J’ai subi le retour de manivelle
(sic)... Je persiste.
A la fin des années cinquante, le fédéralisme était défendu par une minorité éclairée, exposée à toutes les exactions. Aujourd’hui, l’idée du rattachement à la France n’est pas encore populaire mais est présente dans tous les partis. Elle gagne du terrain et s’intègre dans la réflexion sur notre avenir. »

Willy Burgeon Président honoraire du Parlement wallon, président de la section PS de Leval-Trahegnies, dans une carte blanche publiée dans Le Soir d’aujourd’hui et qui reprend le titre d’un livre de Paul-Henry Gendebien, « Le choix de la France », se déclare sans équivoque en faveur d’une réunion de la Wallonie à la France.
Après
Daniel
Ducarme, Ernest Glinne, et d’autres, cela commence à faire beaucoup de monde se ralliant à notre analyse et  à nos conclusions sous l'une ou l'autre forme. Bien sûr, on rétorquera qu’il s’agit de personnalités dont l’avenir politique se trouve dans le rétroviseur.
Mais ne faut-il pas plutôt tirer la conclusion que tous ceux qui partagent nos opinions mais qui possèdent ou espèrent des mandats au sein des quatre partis officiels se taisent prudemment par crainte d'être obligés de revoir leurs ambitions au degré zéro.

La carte blanche de Willy Burgeon


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