Editorial d’Yves Desmet - 11 janvier 2008

Traditionnellement ancré à gauche et censé être modéré dans le domaine des revendications flamandes, le rédacteur en chef du Morgen n’hésite pas à menacer les francophones de scission du pays s’ils n’acceptent pas les revendications soi-disant modérées contenues dans la « note Verhofstadt » !

Une refédéralisation de certaines compétences, un arrondissement fédéral et plus d’argent pour le niveau fédéral, afin d’assurer le maintien de l’Etat fédéral à l’avenir. Pas un euro enlevé à la solidarité qui profite aujourd’hui essentiellement à la Wallonie. Un peu d’argent en plus pour Bruxelles.

Et quelle est la réaction des politiques francophones aux propositions Verhofstadt ? L’homme qu’ils estimaient jusqu’il y a peu comme le plus raisonnable des politiciens flamands leur apparaît comme soutenant les séparatistes, avec des propositions inacceptables !

Si c’est la manière avec laquelle ils songent mener le débat institutionnel, l’avenir du pays est sombre. Personne n’a dit que la liste de Verhofstadt est « à prendre ou à laisser ». Personne n’empêche les francophones d’y ajouter certains points. Mais ce que l’on voit, c’est un front du refus ! Et les francophones refusent de concrétiser leur vision, quels pas ils veulent bien que l’on franchisse. On se contente de clichés comme « ce qui est bon pour les gens ».

Un « non » n’est pas suffisant comme réponse à la note Verhofstadt, non seulement parce qu’il témoigne d’une pauvreté culturelle navrante (sic), mais aussi parce que cela peut constituer un boomerang.
Di Rupo, Milquet et Reynders se transforment, même s’ils n’en sont pas conscients, en alliés objectifs de ceux qui prônent le séparatisme
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