Après les insultes de M. Leterme, la RTBF se rend à Canossa !
Humo - 11 décembre 2007

Lors d’une interview accordée à deux quotidiens flamands ce week-end, M. Leterme a encore réussi à provoquer les francophones en traitant la RTBF de « Radio Mille Collines », la radio génocidaire du Rwanda en 1994.

En réaction, Jean-Paul Philippot, l’administrateur-général de la télévision belge francophone de service public, n’a rien trouvé de mieux que de se rendre à la Maison des Parlementaires, dans le bureau du leader flamand, alors qu’il se trouvait dans la position de l’offensé. Il y a sans doute reçu les énièmes excuses biaisées de « Monsieur 800.000 voix ». On suppose que le grand homme d’Ypres a profité de l’occasion pour lui dicter comment la chaîne francophone devait traiter à l’avenir l’information en provenance de Flandre !

Cette attitude de soumission des dirigeants de la RTBF se retrouve également chez Alain Gerlache, ancien Directeur Général de la chaîne. Nous vous livrons un passage, qu’il convient d’assimiler au genre « courbe rentrante », publié dans l’hebdomadaire Humo de cette semaine.

HUMO:
Lorsque je regarde le journal de la RTBF ces derniers jours, on y montre une image de la Flandre que je reconnais à peine.
Gerlache:
C’est bien possible mais les Francophones ont le même sentiment lorsqu’ils lisent les journaux flamands. Nous vivons dans deux mondes différents. Dans la Libre, on peut lire que le comportement de Didier Reynders et de Joëlle Milquet sont « déterminés », dans le Morgen, ce mot devient « obstinés ». Cela veut tout dire.
HUMO:
Quant Geert Bourgois (ndlr : ministre flamand de l’audiovisuel et maître à penser de la N-VA) s’est rendu au sommet européen de Barcelone voici peu, la RTBF a envoyé un journaliste. Il alla demander aux autres ministres, sans avoir l’air d’y toucher, s’ils trouvaient normal d’être assis à côté d’un « homme dangereux » comme Bourgeois. Si vous me le permettez, c’était de l’AGITPROP de la plus belle eau.
Gerlache
(après avoir longtemps réfléchi):
Je n’aurais pas pratiqué de cette manière, c’était en effet irresponsable (sic). Les journalistes ne sont pas là pour propager leur opinion. Mais ils ne doivent pas se faire d’illusions : des deux côtés de la frontière linguistique, les médias souffrent d’une vision à champ unique. Quelque part, c’est compréhensible, car le journalisme objectif n’existe pas.

Notre conclusion :
Personne n’oubliera que la VRT, le service public flamand, invite très régulièrement les ténors du Vlaams Belang, parti raciste, à ses émission politiques.


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