Des pouvoirs spéciaux qui ne disent pas leur nom ?

Le modèle de concertation à la belge que l’univers entier était censé nous envier a donc vécu. Il n’aura pas fallu deux semaines pour que le pays soit à l’arrêt. Le gouvernement Di Rupo a décidé de passer en force et d’imposer à la hussarde sa douteuse réforme du système des retraites.
On se croirait revenu au temps des « pouvoirs spéciaux » des années 80. D’autres mesures tenues secrètes commencent à peine à être dévoilées, comme la suppression de la « pension de survie » qui affectera… 600.000 personnes !
Bien sûr, on nous rétorquera qu’il s’agit de s’adapter aux exigences européennes, à la mondialisation, etc.
Il ne faut pourtant pas oublier que ceux qui ont prôné la globalisation à outrance étaient aussi des socialistes bon teint comme Jacques Delors ou Karel Van Miert, le fameux Commissaire européen à la (libre) concurrence.
Enfin, la grève de la SNCB aura une fois de plus mis en évidence la distorsion communautaire au niveau syndical : seule la Wallonie est paralysée. Les trains ne roulent qu’en Flandre.
La Belgique se compose bien de deux pays : c’est un de trop !