Une spécialité de l’Etat belge : la prescription

L’affaire de l’ancien hôpital militaire d’Ixelles a été classée sans suite !
Il s’agissait de faux en écriture, de détournement de fonds et d’association de malfaiteurs autour de la reconversion de l’ancien hôpital militaire d’Ixelles en un vaste complexe d’immeubles mixtes.
La Cour des Comptes avait déposé plainte en 1999…
Le dossier initial citait même Charles Picqué, le Ministre président de la Région de Bruxelles-Capitale. Mais il ne fera pas l’objet d’une inculpation. Contrairement à son chef de cabinet adjoint, Jacques Van Grimbergen, Merry Hermanus, ancien Secrétaire général de la Communauté française, et son épouse, Philippe Blaton (coïncidence sans doute : les Blaton sont apparentés à Philippe Moureaux) et deux autres entrepreneurs.
La fraude était estimée à 13 millions d’euros.
Pour d’aucuns, cette affaire était emblématique de la collusion entre le milieu politique bruxellois (surtout PS) et le monde de l’immobilier. La SDRB (Société de Développement pour la Région de Bruxelles-capitale), un machin PS, était soupçonnée de trucage des marchés publics et de surévaluation de ceux-ci pour permettre aux promoteurs d’empocher plusieurs millions d’euros.
Evidemment, les inculpés ont répondu qu’il n’était nullement question de corruption !
Cela devait sans doute relever de la philanthropie immobilière…
L’Etat belge a un talent fou pour faire passer à la trappe des affaires glauques grâce à la fameuse PRESCRIPTION.

Le « modèle » belge

Source : DH – 19 avril 2013