Elio Di Rupo, l’idiot de la famille…

Dans un entretien accordé ce dimanche au journal flamand De Zondag, le futur Baron Elio Di Rupo a qualifié la N-VA de parti « très dangereux ».
Les états-majors du CD&V et du VLD, qui font partie du gouvernement Di Rupo le dernier, se sont crus obligés de sortir de leur réserve : le boulot d’un Premier ministre, c’est de rester au-dessus de la mêlée, de gérer l’État belge et de ne pas compliquer la vie de ses collaborateurs flamands par des déclarations intempestives et partisanes.
Par cette réplique maladroite, Elio Di Rupo a une fois de plus offert le beau rôle à Bart De Wever.
En effet, le président de la N-VA a présenté son parti comme étant désormais « seul contre tous ».
« Cette opinion est connue. Et c’est le droit à la libre expression de chacun, et donc aussi d’Elio Di Rupo, que de le dire », a commenté M. De Wever lors de son show médiatique à Anvers. « C’est désormais tous contre un et un contre tous », conclut-il. « Je n’ai pas choisi cela, mais si c’est ainsi, voilà ».

Toute la presse flamande s’est emparée de ces propos incongrus (résumé dans La Libre).
Le CD&V a déploré, par la voix d’Eric Van Rompuy, l’opportunité offerte par Di Rupo à la N-VA, à travers de telles déclarations, de se renforcer en jouant les « Calimero ». Le vice-Premier ministre MR Didier Reynders a lui aussi pris ses distances vis-à-vis du Premier ministre, appelant à éviter la surenchère et à considérer avec objectivité la situation en Flandre, où la N-VA fait partie de la majorité régionale avec le CD&V et le SP.A. D’autant que le Ministre du Budget N-VA gère plutôt bien la Flandre !
Le Ministre président flamand, Kris Peeters (CD&V), a pour sa part relativisé les propos de M. Di Rupo : « J’ai compris que le PS considère rapidement les gens comme dangereux », rappelant que ce qualificatif de « dangereux » avait déjà été employé en 2006 par Laurette Onkelinx (PS) à l’égard du leader CD&V, Yves Leterme.

On le voit, la campagne électorale (2013 ou 2014 selon les aléas) est déjà lancée : ce sera Bart contre Elio et ses mauvais compagnons : le CD&V, le VLD et le SP-a.
Il y avait Verhofstadt, l’idiot utile (celui qui fait involontairement avancer une cause qui n’est pas nécessairement la sienne), il y a désormais Di Rupo, l’idiot de la famille…

Note : L’idiot de la famille est une étude de Sartre sur Flaubert.

 

Discours de Bart De Wever à Anvers : référence à la Bataille des Eperons d’Or à 2’30 » (2013 est l’anagramme de 1302)