Albert II : « Bonne année, Elio ! Et encore merci. »

La dotation royale du roi Albert II pour l’année 2013 vient d’être augmentée de 300.000 euros alors que le gouvernement Di Rupo le dernier avait promis un gel de celles-ci pour tous les membres de la famille royale. En cette période de crise financière et économique, cette « indexation » est bien plus scandaleuse que l’allusion aux années trente dont l’interprétation est la plus sibylline qui soit.
Pour rappel, la famille des Saxe-Cobourg possède une fortune plus proche du milliard d’euros que des 12 millions avancés par le Palais. Elle n’est soumise à aucun contrôle de l’État belge, alors que c’est le cas de tous les contribuables.
Leur fortune s’est construite dès 1830, sous le règne de Léopold 1er, grâce à un achat massif des actions de la Société Générale de Belgique.
Puis sous Léopold II qui a bénéficié de dividendes astronomiques du Congo belge.
La famille des Saxe-Cobourg n’a en réalité jamais connu la crise. Même pas après le Krash de 1929. On ne parlera pas ici de la façon dont la veuve de Baudouin a éludé une partie des droits de succession ni des comptes secrets à l’étranger de la famille royale.
Ce qui est certain, c’est que le roi Albert II n’a nul besoin de ces 300.000 euros supplémentaires.
S’il avait été cohérent avec son discours de Noël, il aurait renoncé à cette augmentation substantielle par solidarité avec ceux qui souffrent de la crise ou, mieux encore, il aurait fait un don équivalent à une association philanthropique.

Quant au soi-disant rôle décisif du roi dans le maintien des institutions, résumons-le en une phrase :
« Ce n’est pas grâce au roi que l’État belge survit, mais c’est à cause de celui-ci que la famille royale prospère. »
Et l’occasion ne sera jamais donnée au peuple de lui donner son bon de sortie comme à la fin d’un quinquennat !

Note : il paraît que 2013 verra l’anoblissement de M. Di Rupo.
Blason envisagé : « Croix et bannière d’or
à deux fasces d’azur ; l’écu surmonté d’une rose fanée. »

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