L’Etat belge est un gaspillage en soi

Les statistiques d’Eurostat ne constituent pas une bible, mais elles dénotent souvent par rapport au discours officiel d’un M. Di Rupo qui considère et affirme en dépit du bon sens et de la réalité concrète que l’Etat belge est toujours un pays de Cocagne. Ce qui est loin d’être le cas.
Ainsi, Eurostat démontre clairement que la France, en matière de couverture publique des dépenses liées à la maladie, à l’invalidité, au vieillissement (pensions, etc.), à la famille et aux enfants (allocations), au chômage (ndlr : notre système est occupé à rejoindre celui qui prévaut en France, hormis le fait que les allocations de chômage françaises y sont souvent plus élevées et moins vite plafonnées) et à l’exclusion sociale compte 5 points d’avance sur l’Etat belge (24,2% contre 19,3).
Les dépenses publiques consacrées aux loisirs, à la culture (il n’y a pas de politique culturelle en Wallonie) : représentent 1,5% en France, on parle en termes de pourcentage du PIB, contre 1,2% chez nous. Une différence de 0,3% est donc énorme.
En matière d’enseignement, d’ordre public et de sécurité publique, l’Etat belge fait mieux que la France, mais avec des résultats inférieurs. Le rapport PISA en fait foi et une grande partie du budget belge consacré à la « sécurité » couvre les frais de personnel.
La gestion des déchets, la réduction de la pollution, la protection de la biodiversité et des paysages ? En régression, l’Etat belge affiche un calamiteux 0,6% et la France 1%, soit près du double. A quoi sert ECOLO ? A occuper des mandats et à serrer la main gauche de Di Rupo…
Enfin, qu’en est-il du logement, des équipements collectifs, de l’alimentation en eau et de l’éclairage public ? Très simple, France-Belgique se termine sur un score de rugby : 19-4 (1,9% contre 0,4%).
Et encore, ici, il ne s’agit que de statistiques concernant l’ensemble de notre territoire. Nous serions bien curieux de connaître les chiffres de la Wallonie dirigée par nos « géniaux » ministres.

Extrait du questions-réponses de Bernard Jurion, professeur d’économie et de finances publiques à l’ULG :

Dans d’autres domaines, comme l’enseignement, la Belgique dépense davantage que la moyenne…
Cela s’explique par le pacte solaire et la juxtaposition d’un réseau catholique et de trois réseaux publics d’enseignement… La Belgique – c’est bien connu – est le pays du compromis. Mais ces compromis mènent souvent à du double emploi, à une hausse des dépenses. Je suis frappé par le niveau relativement élevé du coût de notre enseignement et ses piètres performances côté francophone. Il y a incontestablement des gaspillages qui se paient en termes d’efficacité.
Quelle image du pays livrent ces statistiques européennes ?

Celle d’un Etat qui a un niveau élevé de dépenses publiques
(ndlr : ce qui veut dire qu’il y a trop de niveaux de pouvoir).
La Belgique dépense beaucoup, ce qui explique en partie la forte pression fiscale sur les revenus du travail.

Source : Le soir du 28 août 2012

Contacts au plus haut niveau à Paris entre Cécile Duflot et ECOLO