Avec Michel Daerden, le n° 2 des parvenus du PS a disparu

Michel Daerden gérait mieux ses intérêts que les deniers publics. Ce n’est pas le R.W.F. qui le dit, mais bien le courageux rédacteur en chef de La Meuse (groupe Sud Presse, 7 et 8 août).
Son article fouillé pointe du doigt :

  • la gestion désastreuse des autoroutes wallonnes pendant qu’il était le Ministre de tutelle (2000-2009) alors que les voiries d’Ans, le fief de Michel Daerden, ont été minutieusement rénovées. Benoît Lutgen (CDH), son successeur, a déclaré qu’il avait découvert une situation catastrophique qui l’a obligé à demander un prêt de 300 millions d’euros à la Banque européenne, un prêt que nous et nos enfants devrons un jour ou l’autre rembourser.
  • pour faire jeu égal avec le Spiroudrome de Charleroi, Michel Daerden décide de créer une salle capable d’accueillir des milliers de personnes lors d’événements sportifs ou culturels. Elle s’appellera le Country Hall (remarquons la tendance à l’usage de l’anglais).
    Malgré un montage financier dont les Daerden avaient le secret, le complexe s’avère un four complet.
    Le déficit structurel annuel se monte aujourd’hui à 300.000 euros pas an !
  • les appartements de fonction du Ministre destinés à loger ses copains et autres. Il en avait droit à deux. Il lui en fallait un troisième. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Cette fois, la Cour des Comptes a trouvé qu’il poussait le bouchon un peu loin…
  • Alors qu’il était Ministre du gouvernement wallon ou calamiteux Ministre des Pensions au Fédéral, son cabinet de réviseur gérait les comptes de… 254 structures publiques, la plupart des intercommunales liégeoises, mais aussi des institutions publiques comme la RTBF de Philippot le Bel, le Forem, la SOFICO, etc. Critiqué par l’Institut des Réviseurs qui y voyait une confusion d’intérêts (évidente à nos yeux et à l’aune des Lois de la République française), Michel Daerden a feint de lâcher prise.

On comprend mieux après avoir lu ce qui précède que le modeste fils de cheminot laisse à sa mort un empire financier de près de… 15 millions d’euros à son clan.

Conclusion du R.W.F. : nous ne voyons nullement en quoi cet homme méritait les faveurs délirantes des médias officiels.
Sans doute a-t-il « aidé » beaucoup de petites gens et des démunis. Dans d’autres pays, cela s’appelle des pistons et des passe-droits.
Il ne manque plus au Parti Socialiste wallon que des datchas au bord de la Mer noire et des magasins d’État réservés aux cadres du Parti comme au bon vieux temps de l’Union soviétique.
Sous sa forme actuelle, le PS kidnappé par des parvenus au détriment des travailleurs et soutenu sans réserve par sa Télévision d’Etat nuit gravement à la santé de la Wallonie.

Le seul  héritage de Michel Daerden ? La dette cachée de la Wallonie…

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