Di Rupo : ce n’est pas ma fraude

Le Parquet de Bruxelles est confronté à un manque d’enquêteurs tellement cruel que les dossiers d’importantes faillites frauduleuses ne sont plus suivis avec le sérieux requis.
« Tous les fraudeurs vont venir à Bruxelles », ironise Walter Quirynen, le chef de la section financière du Parquet de Bruxelles. M. Quirynen met en garde contre une explosion de ce genre de délinquance en col blanc.
En 2011, Bruxelles avait enregistré 2.654 faillites, frauduleuses ou non : un triste record. Cette année, on en dénombre déjà 1.010. Une perte pour l’Etat belge jugée « gigantesque » par M. Quirynen.
« Nous sommes souvent étonnés du temps perdu par le fisc, mais aussi par l’ONSS, parfois plusieurs années, pendant lesquelles les dettes de la société grimpent jusqu’à des centaines de milliers, voire des millions d’euros. C’est pourtant de l’argent public ; ça doit changer ! »

Pour Quirynen, qui plaide pour la suppression de la prescription dans ce type de dossiers portant parfois sur plusieurs millions d’euros, la Belgique est plus que laxiste, notamment lors de la création d’entreprises.
Et c’est bien connu : le laxisme d’un Etat défaillant attire toutes sortes de larrons en foire.
Dans tous les domaines de la société civile… et politique.

Source : De Tijd et La Libre – 9 juin 2012