Un Etat qui ne donne pas envie qu’on l’aime

Le Conseil d’Etat vient de rejeter l’ultime recours déposé par la maman de Laetitia Delhez, l’une des dernières victimes de Marc Dutroux, contre la Commission pour l’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence, qui refusait de l’indemniser. Selon la Commission, sans doute composée de notables, les parents d’une victime ne sont pas des victimes et ne doivent donc pas être indemnisés (sic).
Dans le cas présent, seule Laetitia Delhez est une victime directe de Marc Dutroux. Il s’agirait d’une lacune de la loi du 26 mars 2003, selon la DH.
En 2008, le Conseil d’Etat avait pourtant jugé avec raison que les parents de Laetitia étaient bien « des victimes directes d’un acte intentionnel de violence ».
Mme Delhez espérait un peu naïvement, quand on connaît le côté roué et consensuel de la Justice belge, obtenir 54.000 euros, un montant justifié par les frais thérapeutiques et médicaux de longue durée supportés pour leur fille, le préjudice moral et les coûts de procédure.
Coup d’épée dans l’eau non potable du marécage judiciaire belge !
Selon cette quelconque Commission, les parents d’une victime ne sont pas des victimes et ne doivent donc pas être indemnisés (resic).
Belle démonstration tautologique, mais qui ne convainc personne pour l’occasion !

Le R.W.F. ajoute : ce montant d’indemnisation était pleinement justifié, surtout compte tenu des incroyables manquements de l’Etat belge dans ce dossier.
Et quand nous disons « manquements », nous rendons hommage à la belle figure de style qui s’appelle « euphémisme ».