Sécu belge entre songes et mensonges

Une étude du groupe de réflexion Itinera réduit en miettes les slogans de M. Di Rupo et de ses médias :
« La Belgique est un pays de Cocagne ».
L’étude d’itinera montre que la proportion du coût des soins de santé que le patient belge doit supporter s’élève à…. 24,9 % ! Plus qu’aux Etats-Unis (12,3%) et en France (6,93%, chiffres cités par la FGTB).

« La Belgique est le mauvais élève de la classe : on fait pis que nos voisins, et même que les États-Unis », commente Itinera dans un communiqué. Pourtant le cénacle belgicain encarté vous l’assurera en jurant sur la tête de Sainte Gudule que « nos soins de santé seraient parmi les plus accessibles au monde ».
C’est-à-dire parmi les moins chers, les meilleurs, les plus grands, les plus admirables.
Notre Sécu serait la Joconde, sans le sourire, de la Sécu européenne…

« Les patients qui font face aux coûts les plus élevés sont souvent les personnes avec les revenus les plus bas, au chômage, isolées, etc. », commente Itinera. « Ce sont effectivement ces personnes pour qui une assurance complémentaire n’est pas accessible. Par ce biais, nous organisons l’inégalité dans la santé. »

« Et l’assurance complémentaire ne couvrirait que 5 % du total des dépenses en soins de santé. Ils sont donc à peine mieux lotis, puisqu’ils doivent prendre en charge 20 % de leurs frais médicaux totaux. »

« Cette proportion est bien supérieure à celles observées chez nos voisins (ndr : dont la France). À titre de comparaison, ce chiffre n’est que de 5,7 % aux Pays-Bas.”

Et voici la conclusion d’Itinera : « Malgré les mesures de protection pour les groupes vulnérables telles que l’introduction de la facture maximum et le statut Omnio, la contribution du patient dans les dépenses totales reste élevée. Ces mesures n’ont permis de mutualiser solidairement seulement qu’une partie des dépenses privées. Pour un patient vulnérable, confronté à des problèmes de santé chroniques, ces compensations ne représentent que 13 % des dépenses à sa charge. »

« Il y a de plus en plus de signes qu’une proportion croissante de personnes éprouve des difficultés à financer ses soins. Cette réalité se perçoit, par exemple, très concrètement chez les personnes défavorisées souffrant du cancer. »

« Un pays de Cocagne », disait donc M. Di Rupo qui n’en est pas à un mensonge près !
Ce pays de Cocagne que nous vante le maire de Mons s’apparente davantage pour ce qui le concerne à un pays de coquins…

Tous les éléments de l’étude d’Itinera

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