Ile d’Yeu : de Napopéon le Grand à Philippe Legrand

Le roi Philippe s’était déjà fait remarquer dans son dernier discours devant les autorités du pays avec ce commentaire à la fois dithyrambique et boursouflé quand l’on connaît les aléas de la crise sanitaire en Belgique :
« En effet, notre pays est aujourd’hui au centre des opérations de vaccinations un peu partout dans le monde, grâce à sa contribution au développement, à la production et à la distribution de vaccins contre le coronavirus. Ceci n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une vision et d’une stratégie à long terme. C’est aussi le résultat de la coopération remarquable entre autorités et universités, entre le secteur public et l’industrie. Nous pouvons en être fiers. C’est aussi une grande responsabilité. Le monde entier nous regarde et compte sur nous. »

Il avait sans doute perdu de vue que ce sont les Américains qui ont découvert le vaccin…

Aujourd’hui, son aventure de Tintin à l’Île d’Yeu, où soi dit en passant le maréchal Pétain a vécu reclus jusqu’à sa mort après sa condamnation, attire l’attention des médias belges et français.
Il s’agit d’une demande de permis d’urbanisme qui fâche les insulaires… et fait sourire les autres.
En effet, pour voyager de façon incognito, Philippe de Belgique a choisi le pseudonyme de Philippe Legrand, un peu comme Alexandre, Louis XIV et Napoléon, tous trois dits « le Grand ».
Soit le roi est mégalomane, soit il ne s’est pas rendu compte de la possibilité d’un calembour historique. Pas grave, il y a bien des présidents qui sont surnommés Jupiter…

Dans un long article publié dans Le Monde, Jean-Paul Strobants, spécialiste des affaires belges, donne les détails de cette aventure pittoresque et probablement contestable sur le plan de la légalité :
« Polémique à l’île d’Yeu : séduit depuis une vingtaine d’années par le décor de carte postale de l’île vendéenne, un couple de Belges, « M. et Mme Philippe Legrand », a obtenu, apparemment en contravention avec le plan local d’urbanisme, le droit de construire une annexe à la maison en voie de rénovation qu’ils ont acquise en 2019. Ce bâtiment doit être érigé en bord de route, mais sur ce qui est, en principe, une zone naturelle boisée. » […]

L’article du Monde