Le Parlement flamand : une réponse tortueuse

Après une longue réflexion et de nombreux articles dans la presse, le Parlement flamand s’est enfin décidé à réagir à la présence d’August Borms (photo et texte du Standaard) et de Staf De Clercq. S’ils ont bien milité un temps en faveur de la cause flamande, ils ont choisi le camp nazi, bien avant 1940  pour Staf De Clerck. Ce dernier se réjouissait d’ailleurs de la déportation des juifs à Auschwitz via Volk en Staat, l’organe de son parti le VNV.

Extrait du journal du VNV de Staf De Clercq en octobre 1942, suite au départ du premier convoi de Malines à Auschwitz :

« Les mesures d’épuration contre les juifs se suivent, de plus en plus près et sont appliquées chaque jour avec plus de sévérité. Il semble que, petit à petit, nous pouvons respirer plus librement autour de notre bureau de rédaction et que de semaine en semaine, des maisons et des appartements du quartier se vident, ce qui fait que nous pouvons au moins nous promener tranquillement de la maison au bureau et du bureau à la maison ».
Le voici donc également complice du génocide juif.

Le R.W.F. considère que la lutte pour l’émancipation de la Flandre et de sa langue était légitime (et l’est toujours, malgré la scission anticonstitutionnelle de BHV par exemple) dans une Belgique dont les élites flamande et même la bourgeoisie ne parlaient que le français tout en méprisant la langue flamande/néerlandaise. Mais il n’est pas acceptable de citer des gens qui par leur collaboration nazie ont jeté l’opprobre sur l’ensemble du mouvement flamand pour plusieurs décennies. Il y avait bien d’autres personnes à mettre en valeur comme Lucien Jottrand ou le très courageux Jan-Baptist Verlooy.

Réponse du Parlement flamand

Ces derniers jours, quelques articles ont été publiés dans les médias à propos d’un numéro spécial du magazine mensuel Newsweek, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Parlement flamand. On y trouve la glorification « présumée » (sic) d’un certain nombre de personnalités flamandes qui ont collaboré avec l’occupant allemand [ndr : nazi) pendant la Seconde Guerre mondiale.

La rédaction de Newsweek est responsable du contenu du numéro en question [ndr : c’est pas nous, c’est l’autre !]. Cependant, le Parlement flamand regrette l’agitation qu’il a provoquée, notamment parce que la confusion est principalement due à un article tendancieux et historiquement incorrect paru dans un journal flamand [ndr : le Standaard est sans doute peuplé d’incultes].

Le numéro jubilaire de Newsweek contient plusieurs articles et photos sur le Parlement flamand, passé et présent, une interview de la présidente du Parlement flamand [ndr : Liesbeth Homans, N-VA, qui se dit favorable à un dialogue avec le Vlaams Belang], une introduction à un certain nombre de jeunes membres du Parlement et plusieurs articles historiquement intéressants et nuancés sur l’histoire du Parlement flamand depuis sa création, mais aussi sur l’émancipation flamande avant 1971.

Dans ce dernier article, écrit par le professeur et historien Bruno De Wever (UGent), avec la collaboration du professeur Emmanuel Gerard (KU Leuven) et de l’historienne Petra Gunst, il y a également un article sur la collaboration flamande, dans lequel cette page sombre de l’histoire flamande est abordée de manière très critique et scientifique, mais aussi condamnée. Cela s’applique également aux deux collaborateurs qui apparaissent dans l’histoire : August Borms et Staf De Clercq. Il n’y a aucune mention d’une galerie d’honneur ou d’une liste de grands Flamands ou de Flamands méritants, dans laquelle les deux figures ont leur place. Leur sombre passé n’est glorifié ou minimisé nulle part. Ils font partie d’une liste de Flamands qui façonnent l’émancipation d’un peuple, car l’émancipation est déterminée par des expériences positives, mais malheureusement aussi par des expériences négatives. Ce serait une falsification de l’histoire que de passer sous silence ces personnages et de ne rien écrire sur leurs actes répréhensibles. Un parlement mature doit oser regarder le passé droit dans les yeux et rester conscient des erreurs du passé afin de les éviter à l’avenir.

Toute personne s’intéressant davantage au passé de la Flandre peut toujours visiter le Centre des visiteurs du Parlement flamand (actuellement fermé en raison des mesures Covid). Il abrite une exposition permanente où chacun peut s’informer sur le fonctionnement du Parlement flamand et l’histoire de la Flandre.

Note : cette réponse est mise en ligne sur le site du  Parlement flamand. Nous supposons dès lors que tous les partis flamands sont d’accord avec cette version des faits….

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