La monarchie belge n’aimait pas les femmes

A l’occasion de l’anniversaire du roi Philippe, nous rappelons une page de l’Histoire belge.
C’est donc grâce à l’abolition de la loi salique en 1991 que Elisabeth pourra devenir un jour la première Reine de Belgique. Avant, une telle éventualité était tout simplement impossible à envisager. La Constitution de 1831 stipulait, en effet, que la succession au trône était réservée aux descendants de Léopold Ier par ordre de primogéniture à l’exclusion perpétuelle des femmes (ndr : il est peu douteux que Léopold – en illustration – n’ait pas donné sa bénédiction en l’espèce). Le titre de Reine ne figure d’ailleurs même pas dans la Constitution et n’est accordé que de façon purement honorifique à l’épouse du Roi. La Constitution appliquait ainsi rigoureusement la loi salique, en référence aux Saliens (Clovis), un peuple franc où les filles étaient exclues de la succession au trône et de l’héritage.

Il aura fallu attendre 1991 pour que ce passage concernant l’exclusion des femmes soit aboli, ouvrant ainsi enfin aux descendantes de sexe féminin la succession au trône.
Mais, qu’est-ce qui a bien pu entraîné ce changement? Dès 1978, la Chambre des représentants propose d’adapter cette disposition de la Constitution afin de suivre l’évolution sociale qui garantit l’égalité des sexes. Mais, on dit que si Baudouin s’est montré favorable à l’abolition de la loi salique, c’est avant tout pour enlever toute chance au prince Laurent de devenir un jour Roi. Jusqu’en 1991, Laurent arrivait juste derrière Philippe dans la succession. Après la modification de la Constitution, il s’est retrouvé relégué non seulement derrière sa soeur, la princesse Astrid, mais aussi les enfants de celles-ci, lui barrant ainsi définitivement la route du trône…

Source : DH