Film d’animation sur Léopold Ier, le roi de Grèce raté

Une histoire vraie. Naissance des frontières actuelles de l’Europe : Belgique, Pays-Bas et Luxembourg C’est l’histoire authentique d’un personnage mélancolique et attachant : le premier roi de Belgique. Idéaliste, intègre, généreux, il a tout du héros classique : prince allemand ténébreux et inconsolable, beau, romantique… sorti tout droit d’une œuvre de Shakespeare. Classique ? Oui… jusqu’à ce qu’il soit « bombardé » roi des Belges. Il va devoir mener une guerre sans armée, devenir crédible aux yeux des grandes puissances, fonder une dynastie et surtout apprivoiser ses sujets… les Belges. Cette histoire déraisonnable n’est pourtant rien de moins que la réalité ! Le film est une comédie, mais s’il tourne ces événements et personnages en caricature, ils n’en sont sont tous pas moins historiquement exact. Le film est un court métrage d’animation 2D (dessiné à la main) de 29 minutes en français sous-titré.

La bande de lancement du court métrage
Ce court métrage sera présenté au festival Anima les 5 et 9 mars 2019

L’Histoire officielle de l’accession au trône de Léopold de Saxe-Cobourg :

Plusieurs constituants étaient de farouches républicains ou gardaient la nostalgie du régime français pour avoir servi sous l’Empire dans l’Administration ou dans la Grande Armée. Le Congrès national, formé de l’élite aussi bien flamande que francophone de nos contrées, offrit d’abord la couronne à Louis-Philippe en personne puis au jeune duc de Nemours, Dauphin de France, ce qui représentait un rattachement à la France à peine déguisé. Pour éviter des problèmes diplomatiques avec son puissant voisin anglais, la proposition fut poliment rejetée. Le troisième choix du Congrès se porta sur le duc de Leuchtenberg, le petit-fils de Joséphine de Beauharnais et donc par alliance de Napoléon. Chose peu connue, une délégation du Congrès, hors de toute élection, avait initialement proposé la présidence d’une République de Belgique ou une couronne de Grand-Duc (!) au Marquis de Lafayette, qui s’estima trop âgé pour accepter l’offre. Bel exemple de sagesse : il devait mourir quatre ans après la Révolution belge à l’âge plus que respectable pour l’époque de 77 ans. Il existait donc également au sein du Congrès national une forte tendance républicaine qui s’autocensura rapidement dans la mesure où ce type de régime était très mal vu dans une Europe gouvernée par des monarques. Parmi les principaux activistes rattachistes, on retrouve Alexandre Gendebien, Constantin Rodenbach, Charles de Brouckère, Charles Rogier, Goswin de Stassart, futur Grand Maître du Grand Orient de Belgique et même le régent Surlet de Chockier ! Inutile de préciser que la puissante église catholique était farouchement opposée à cette solution pragmatique à cause de l’esprit anticlérical et laïque qui continuait à régner en France malgré le retour de la monarchie.
Par défaut et sous la pression de l’Angleterre, c’est finalement, un prince d’origine allemande qui montera sur le trône de Belgique.
A la fin de sa vie, Léopold regrettait de ne pas avoir choisi le trône de Grèce…
Son successeur, Léopold II, échangea la date de la fête nationale, le 27 septembre, jour du départ des Hollandais, contre la date du 21 juillet, jour de la prestation de serment de son père sur le parvis de l’église Saint-Jacques, Place Royale.
Il s’agissait de nous réconcilier avec nos « amis » du nord. C’est ainsi que l’Etat belge est l’un des rares pays en Europe à ne pas fêter son jour libérateur !