Une fracture de plus entre le VLD et le MR

S’il reste pour l’heure la troisième force du Parlement européen, derrière les conservateurs et socialistes, le groupe ALDE a perdu du terrain par rapport à la précédente législature. Il ne compte pour l’heure que 59 membres, bien moins que les 83 sièges occupés au cours des cinq dernières années. Or, le nombre de membres est déterminant pour la répartition des postes et pour le financement du groupe.
Dans ce contexte, le chef du groupe, Guy Verhofstadt, fait le forcing pour convaincre un certain nombre d’élus indécis de rejoindre l’ALDE. La candidature de la N-VA qui n’a encore rien demandé ! est aussi évoquée avec insistance. Guy Verhofstadt, ce « bon Flamand » admiré par une bonne partie des francophones (on ne sait trop pourquoi) a plaidé mardi soir en faveur de l’adhésion des nationalistes flamands.
Louis Michel oublie que l’Open-VLD compte en ses rangs quelques flamands aussi rabiques que les nationalistes flamands : Marino Keulen, qui fut intransigeant sur la nomination des bourgmestres francophones de BHV, Bart Somers qui en 2003 voulait des Jeux olympiques organisés par la Flandre ou encore un Karel De Gucht qui considère que la scission de BHV constitue une frontière d’Etat et qui est persuadé que l’Etat belge va s’évaporer.
Et puis, il y a cet Egbert Lachaert qui, lors de l’élection présidentielle au VLD, avait obtenu près de 41% des voix. Son slogan était extrêmement simple, voire simpliste : il faut en finir avec l’Etat PS et ne plus gouverner avec les socialistes à la sauce Di Rupo-Daerden-Mathot-Magnette !